Benoît Hamon ministre de l’Éducation nationale a confirmé vendredi l’assouplissement de la réforme des rythmes scolaires. Pour faire face à la grogne, le ministre a proposé de regrouper les activités périscolaires sur une demi-journée, accordant même aux enseignants un après-midi libre… Jean-François Husson, sénateur de Meurthe-et-Moselle réagit...

Benoît Hamon a répondu vendredi aux demandes de l’Association des maires de France (AMF) de regrouper les activités périscolaires sur une demi-journée, si le ministre a lâché un peu de lest sur cette réforme contestée, il ne dérogera pas aux cinq matinées de classe. Deuxième assouplissement, au choix pour les municipalités qui le voudront d'adopter la semaine de 20 heures contre celle de 24 heures prévue actuellement, des heures qui seraient à reprendre au détriment des vacances scolaires. Dans un communiqué, Jean-François HUSSON, sénateur de Meurthe-et-Moselle Membre de la Mission Commune d’information sur les rythmes scolaires s’est insurgé sur ce qu’il considère être « un énième revirement qui, au lieu d’apporter des solutions, provoque encore davantage de confusion ».
L'élu UMP invoque le délai trop court pour les communes pour revoir leur copie remettant en cause la définition de cet assouplissement dénonçant dans le même temps une « fracture territoriale (qui) risque encore de s’accroître entre les communes qui pourront porter un projet et celles qui, pour des raisons financières ou d’organisation (absence de cantine, de locaux pour le périscolaire, écoles dispersées...) ne pourront mettre en place d’activités périscolaires ».
Enfin, le sénateur souligne l’incohérence des propositions dont « l’objectif prioritaire de la réforme était d’alléger leur journée pour qu’ils puissent apprendre dans de meilleures conditions. 5 heures 30 maximum d’enseignement par jour, telle était donc la limite fixée par M. Peillon. M. Hamon propose de revenir à 6 heures ».
Face à ce constat, Jean-François Husson estime « (qu’) il est encore temps de suspendre cette réforme, pour permettre de la remettre sur de bons rails » et propose « de tenir compte des conclusions des travaux de la mission commune d’information mise en place au Sénat à la demande de l’UMP en novembre dernier et qui doit rendre son rapport à la mi-mai »,« l’audition du ministre par la Mission prévue le 30 mai prochain au Sénat s’annonce donc périlleuse », conclut avec amertume le sénateur.