Nancy- Alors que quelques difficultés accompagnent la réforme des rythmes scolaires, la fédération du parti socialiste de Meurthe-et-Moselle organisait un point presse mercredi pour défendre la semaine de quatre jours et demi en présence de Emeric Bréhier député socialiste de Seine-et-Marne et secrétaire national du parti à l'éducation, Barbara Sarde, secrétaire fédérale à l'éducation, Marianne Birck conseillère municipale d'opposition à Nancy et Alban Cayon, premier secrétaire fédéral par intérim du PS 54...

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Photo d'archive crédit ici-c-nancy.fr

Pendant qu'à Paris le premier ministre Jean-Marc Ayrault maintenait le fonds d'aide aux communes pour la mise en place de la réforme des rythmes scolaires en 2014, Emeric Bréhier, député socialiste de Seine-et-Marne et secrétaire national du parti à l'éducation se trouvait à Nancy pour faire le point sur l'application de la réforme dans les quinze communes de Meurthe-et-Moselle où elle est mise en oeuvre. Une visite organisée et prévue de longue date dans le cadre d'un plan départemental mis en place sous l'impulsion de Barbara Sarde, secrétaire fédérale à l'éducation pour travailler avec les élus concernés actuellement par la réforme comme ceux de Frouard, Neuves-Maisons, Essey-lès-Nancy ou encore Chaligny. Selon la secrétaire fédérale, l'objectif est « que les choses se déroulent le mieux possible en concertation avec le monde enseignant et les parents.» 

Après un mois de mise en oeuvre, il est un peu tôt pour prendre du recul sur cette réforme, mais ici ou là des voix s'élèvent contre ces nouveaux rythmes scolaires, à droite bien sûr, mais aussi chez des parents d'élèves. En première ligne des critiques, la fatigue des enfants obligés de se réveiller tôt cinq jours dans la semaine, un reproche barré d'un coup de crayon par Marianne Birck « l'histoire de la fatigue c'est un débat inutile, selon des chronobiologistes la journée du mercredi sans école est néfaste pour l'enfant » notamment à la reprise le jeudi matin « difficile pour les élèves » selon Barbara Sarde, une fatigue normale en début d'année scolaire après deux mois de vacances souligne Emeric Bréhier. Ce dernier en véritable avocat des nouveaux rythmes scolaires estime que cette réforme était nécessaire notamment pour endiguer la chute de 30% du niveau scolaire des enfants lors des cinq dernières années notamment en langue et en maths, mais aussi pour les 150 000 enfants qui sortent de l'école sans diplômes « des enfants repérés dès le CP » insiste Emeric Bréhier qui ajoute « on ne pouvait pas demander aux enfants d'apprendre 6h par jour » comme c'est le cas aujourd'hui. Avec ces nouveaux rythmes scolaires, les élèves français auront 180 jours scolarisés au lieu de 144, un chiffre qui se rapproche de la moyenne européenne qui est de 187 jours par an, et ce malgré les quelques jours de vacances en plus à la Toussaint. 

Concernant les critiques de l'UMP, le secrétaire national à l'éducation a rappelé que l'appel de Bobigny en 2011 auquel ont participé les organisations syndicales demandait le retour à la semaine de quatre jours et demi, Alban Cayon notant de son côté que Luc Châtel, ministre de l'éducation nationale du président Sarkozy « avait lui-même entamé des discussions pour revenir à la semaine de 4 jours et demi .» Évidemment pour les collectivités, la réforme a un coût reconnaît Emeric Bréhier « surtout pour les plus petites communes », mais pour le parti socialiste le jeu en vaut la chandelle avec la possibilité donnée à plus d'enfants de participer à des activités périscolaires « aujourd'hui seulement 20% des enfants ont des activités à côté de l'école » ont regretté de concert les intervenants socialistes. 

En bonne élue de l'opposition à la ville de Nancy, Marianne Birck n'a pas oublié de tacler la majorité municipale et notamment Valérie Debord  qui aurait déclaré que cette réforme est un désastre pour les enfants  « mais ça sera un désastre si elle veut en faire un désastre » regrettant au passage selon elle l'absence de projet de l'équipe Rossinot concernant ces nouveaux rythmes scolaires qui seront mis en oeuvre « sans concertation » en septembre 2014 à Nancy. L'élue socialiste oubliant volontairement le questionnaire adressé aux parents d'élèves, lesquels ont répondu à près de 50% ou encore les horaires de la journée d'école communiqués lors du conseil municipal du 24 juin dernier avec le début des cours à 08h45 pour une pause méridienne de 12h à 14h et une fin de journée à 16h,par contre Marianne Birck n'oublie pas de rappeler le projet de Mathieu Klein sur le sujet et notamment sa promesse de revenir à un début des cours à 08h30, bref les municipales sont dans toutes les têtes...

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