Nancy. Dans un communiqué de presse diffusé ce vendredi, le Parti socialiste exprime sa « stupéfaction » face aux images de l’interpellation d’une famille de demandeurs d’asile à Nancy. Le Réseau éducation sans frontières (RESF) avait dévoilé les faits jeudi et diffusé une vidéo sur son site internet.

Les faits se sont déroulés mardi 5 août au matin au Centre d’accueil et d’hébergement des demandeurs d’asile (CADA) de Nancy, révèle sur son site le Réseau éducation sans frontières (RESF) qui détaille l'interpellation de Souren et Asya Babayan, Arméniens, et leurs 2 enfants âgés de 7 ans et de 8 mois avant leur transfert dans un Centre de Rétention Administrative à Metz. Selon RESF, l'interpellation aurait été musclée, la mère a été « empoignée et traînée dans l’escalier sur les 3 étages ». La famille aurait ensuite été transférée dans un Centre de Rétention Administrative à Metz. « En parfaite violation de la promesse présidentielle de ne plus placer d’enfant en rétention, deux enfants ont été enfermés dans un CRA qui, en outre, n’est pas équipé pour recevoir des bébés de 8 mois » s'indigne encore le collectif.
Une vidéo de l'interpellation a été également diffusée sur le web par un témoin qui a filmé la scène au moyen d'un téléphone portable. « Il ne faut pas faire ça, je vais filmer tout » annonce en préambule l'homme sur les lieux de l'interpellation, qualifiant au passage et à plusieurs reprises, les policiers en fonction, de « Fils de pute ». De nombreux cris se font entendre, les interpellations apparaissent dans la vidéo très compliquées.
Des images découvertes par le Parti socialiste « avec stupéfaction » déclare dans un communiqué de presse la fédération, s’interrogeant en parallèle « sur les méthodes utilisées par les forces de l’ordre pour emmener de force une famille avec deux jeunes enfants, au petit matin ».
« Sans préjuger de la situation administrative de cette famille, on ne peut traiter de la sorte des personnes, en particulier lorsque leur seule faute est de n’avoir pas de titre de séjour » ajoute-t-elle. « Si les reconduites à la frontière des personnes séjournant sur le territoire sans titre de séjour sont nécessaires, elles doivent se faire dans le respect des droits et de la dignité des personnes ». En conséquence, « le Parti socialiste demande au gouvernement que toute la lumière soit faite sur cette affaire qui ne peut que choquer » conclut-elle.
Selon le Réseau éducation sans frontières (RESF) la famille aurait été emmenée le lendemain de l’interpellation, le 6 août « vers un aéroport parisien pour un vol à destination de l’Arménie ».
=> VIDÉO AMATEUR - L'interpellation filmée