Vous habitez dans un rayon de 30 kilomètres maximum autour de Nancy ? Alors que la saison des tiques débute, l'Institut national de la recherche agronomique (INRAE) lance ce printemps un tout nouveau projet local intitulé TIQUoJARDIN pour faire avancer les connaissances actuelles sur cet acarien, suceur de sang. Une démarche expérimentale inédite à cette échelle en France et en Europe.
En vidéo. Comment fonctionne TIQUoJARDIN et quelle est la marche à suivre pour participer ? Nos questions à Jonas Durand, Ingénieur d’étude à l'INRAE Grand Est-Nancy, chercheur dans le cadre du Projet CiTIQUE TIQUoJARDIN.
Gare aux tiques ! L'acarien est bel et bien de retour dans les forêts, les sous-bois, mais aussi dans les parcs et les jardins ! Particulièrement actif au début du printemps jusqu’à l’automne, il est présent dans les broussailles, les herbes hautes, les feuilles mortes... pour se développer dans des zones humides où la végétalisation est dense. Dans la nature, la tique attend son repas en quête d’un hôte que celui soit un chat, chien, oiseau ou un homme en se fixant à sa peau au moyen de « crochets » pour aspirer du sang. Loin d’être inoffensive, sa morsure est reconnue comme un dangereux vecteur d’agents infectieux (bactéries, virus et parasites), dont la plus connue la bactérie Borrelia, responsable de la maladie de Lyme. Une fois dans le corps, la bactérie en question se développe et provoque la maladie. Des précautions sont alors à prendre lors des sorties en nature, explique l’équipe de l’INRAE Grand Est-Nancy qui étudie sous toutes ses formes l’acarien à huit pattes.
TIQUoJARDIN : l'INRAE Grand Est - Nancy traque les tiques "libres" de nos jardins
Face à une hausse des signalements de piqûres dans les jardins privés, représentant jusqu’à 47 % des piqûres signalées lors du confinement strict du printemps 2020, l’INRAE a développé un nouveau volet du programme CiTIQUE — initié en 2017 dans le cadre du plan national contre la maladie de Lyme- pour cibler cette fois-ci de manière expérimentale les jardins privés des communes du Grand Nancy et alentours.
Une démarche inédite en France et en Europe, lancée dès ce printemps, qui doit permettre aux chercheurs de l’Institut National de la Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE) Grand Est-Nancy en partenariat avec l’ANSES de caractériser et de déterminer les facteurs de la présence de tiques infectées ou pas au jardin. À ce jour, seule étude allemande s’était intéressée au sujet en s’attachant à une vingtaine de jardins. « À cette échelle et avec sa démarche participative, c’est une première », confirme Jonas Durand, Ingénieur d’étude à l’INRAE Grand Est-Nancy, chercheur dans le cadre du Projet CiTIQUE — TIQUoJARDIN.
Un appel a donc été lancé aux citoyens volontaires vivant sur les communes du Grand Nancy et alentours pour participer à une chasse aux tiques qui se déroulera entre le 5 mai et le 11 juillet 2021. Pour cette étude un kit de prélèvement, composé notamment d’un tissu blanc, d’une loupe, d’une pince et de contenants, sera remis aux habitants. Pour participer, quelques conditions : disposer un jardin d’au moins 100 m2 ou fréquenter régulièrement des jardins collectifs dans un rayon de 30 kilomètres maximum autour de Nancy.
À noter qu'un rendez-vous, un webinaire de présentation (sur inscription obligatoire) est organisé à destination de tous les citoyens volontaires au niveau local ce mercredi 5 mai à 18h30 : https://app.livestorm.co/inrae-16/tiquojardin?type=detailed. Pour plus d'informations sur la démarche TIQUoJARDIN et inscription cliquez ici.

Si vous habitez Nancy et que vous hésitez à participer à #TIQUoJARDIN, laissez-vous convaincre par Jonas Durand, Ingénieur de recherche sur le projet ??
— INRAE Grand Est - Nancy (@INRAE_Nancy) May 3, 2021
?Une présentation du projet #TIQUoJARDIN aura lieu ce mercredi à 18h30 en ligne.
?Inscription ici : https://t.co/QbOlJdKnRu https://t.co/ZYJtUwUh4h