NANCY. Après plus d'un an et demi d'enquête menée en lien avec les autorités internationales, un réseau impliqué dans de vastes escroqueries commises en France et à l'étranger a été identifié. Plusieurs individus suspectés d'avoir participé à de faux placements en bitcoins, en diamants ou en or ont été interpellés.
C'est une affaire tentaculaire mêlant plusieurs pays qui a nécessité une collaboration internationale. Au printemps 2018, une information judiciaire était ouverte à la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Nancy portant sur "d'importantes escroqueries en bande organisée commises par des ressortissants français et israéliens". L'arnaque mise au jour consistait "à proposer aux victimes de faux placements en bitcoins, en diamants ou en or", a-t-on appris hier du parquet de Nancy.
Dès le mois de janvier 2019, une équipe commune d'enquête franco-belge était créée avec le soutien d'EUROJUST. Les investigations menées sur commission rogatoire du juge d'instruction par la Section de recherches de Strasbourg, avec le soutien d'EUROPOL, ont permis "d'interpeller et de mettre en examen plusieurs suspects de nationalité française, agissant manifestement en lien avec des ressortissants israéliens", ajoute le parquet. Une affaire aux ramifications importantes qui a necessité une commission rogatoire internationale avec les autorités israéliennes. Lesquelles ont "récemment apporté leur précieux soutien en procédant à plusieurs opérations visant des personnes suspectées d'avoir participé aux faits depuis Israël".
Plus de 2,6 millions de préjudice
Selon le parquet de Nancy, le préjudice actuellement recensé en France s'établirait à 2,6 M€. Parmi les victimes françaises, les malfaiteurs se sont également attaqués "à une importante personne publique et à une société d'autoroute, obtenant ou tentant d'obtenir d'elles la sommes totale de 3,2 M€". D'autres victimes sont situées dans d'autres pays francophones, notamment en Belgique.
Le procureur de Nancy s'exprimera prochainement sur cette affaire en présence des enquêteurs belges et français, et des représentants des autorités israéliennes, d'EUROPOL et d'EUROJUST à l'occasion d'une conférence de presse qui se tiendra à la Cité judiciaire de Nancy.