En VIDÉO. L'action symbolique s'est déroulée dans la nuit de dimanche à lundi dans une vingtaine d'agglomérations françaises dont Nancy. Sur les murs du TGI de Nancy des affiches où l'on pouvait lire le slogan "Féminicides : Etat coupable, justice complice". Rencontre avec Lauranne, une des membres du collectif.
Depuis fin août, elles sont des centaines dans les rues de France à coller des affiches pour alerter sur les cas de féminicides et de violences conjugales souvent en citant le nom d'une victime décédée. Pour la première fois dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 novembre, elles ont mené simultanément dans une vingtaine de villes en France une vaste opération de collage sur les tribunaux pour « exiger des actions et pointer du doigt la responsabilité de l’État, de la justice et de la police dans les féminicides ». Elles étaient également à Nancy pour coller des affiches sur les murs du Tribunal de Grande Instance.
Selon les chiffres du gouvernement, près de 220 000 femmes subissent chaque année des violences de la part de leur conjoint ou ex-compagnon. Depuis le début de l’année 2019, 127 femmes ont été assassinées par leur conjoint ou leur ex-conjoint.
Un fléau que dénonce Lauranne, nancéienne et militante. Parmi les points de revendication, le déficit d’écoute des victimes et leur mise en protection jugée très insuffisante, mais également le manque de moyens alloué à la cause malgré l'annonce de création par le gouvernement du « Fonds Catherine » doté d’un million d’euros contre les féminicides.
À Nancy, les militantes et militants féministes ont d’ores et déjà prévu un rassemblement place Stanislas le 14 novembre.
Il est temps que la France honore les mortes et protège les vivantes."
>>> EN VIDÉO. Lauranne militante du collectif contre les féminicides