NANCY. Les policiers se rendent ce mercredi à Paris pour une "marche de la colère". Ils veulent alerter les autorités sur la dégradation des conditions de travail, la hausse des suicides et la réforme des retraites. Dans la circonscription de Meurthe-et-Moselle, ils sont une centaine de policiers à faire le déplacement.

À l'appel de dix-huit organisations syndicales, les policiers manifesteront aujourd'hui à Paris. Le cortège s'élancera aux alentours de 12 h 30 de la place de la Bastille, à Paris, pour rejoindre la place de la République. Les organisations syndicales de policiers espèrent une mobilisation de 15 000 à 20 000 manifestants de tous les corps de métiers de la police.

En Meurthe-et-Moselle, à 7 h ce matin, ils sont une centaine de policiers à prendre la direction de Paris pour participer à « la marche nationale de la colère ». Dans un contexte de lassitude et de « malaise dans les rangs », les policiers dénoncent : leurs conditions de travail, la lourdeur de leurs procédures, la pression du chiffre, la réforme des retraites. Ils réclament plus de soutien de la part de l'État à travers « une loi de programmation ambitieuse pour un service public de qualité ». 

"La police est au bord du précipice" alerte Unité SGP police

Parmi les premiers sujets sensibles, le nombre de suicides dans les rangs de la police bien plus élevés qu'en 2018 où 35 policiers s'étaient donné la mort. « À l'heure d'aujourd'hui, nous dénombrons 61 suicides » s'inquiète Abdel Nahass, secrétaire départemental (Meurthe-et-Moselle) d'Unité SGP police qui participera à la manifestation parisienne. 

Il faut dire que depuis plusieurs années les forces de l'ordre font l'objet d'une intense activité opérationnelle : lutte anti-terroriste, délinquance et une multiplication de manifestations, l'Euro, le sommet du G7 ou encore la crise des Gilets jaunes. Les policiers mobilisés sur tous les fronts expriment aujourd'hui leur profond malaise. Une situation explosive à rapprocher d'un manque d'effectifs malgré les annonces du gouvernement avec la création de 10 000 postes de policiers et gendarmes supplémentaires d’ici à 2022, des effectifs qui ne « suffiront pas à combler les départs en retraite » pour les syndicats. Pour corser la situation, l'annonce d'une réforme des retraites des policiers qui pourrait remettre en cause le système de bonifications accentue encore la tension des syndicats policiers.

« Une manifestation dans les rangs de la police est rare, la dernière date de 2001. Aujourd'hui, la police est au bord du précipice », affirme encore le syndicaliste. Et de réclamer des actes. « Nous souhaitons une loi de programmation pour un service public de qualité, un vrai plan Marshall », demande Abdel Nahass, secrétaire départemental (54) d'Unité SGP police. 

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