Nancy. Près de deux ans après l'interpellation de deux ressortissants bulgares pris en flagrant délit après avoir implanté des « skimmers », c'est-à-dire des dispositifs électroniques de piratage de données de cartes bancaires sur des distributeurs automatiques et à la suite d'une enquête judiciaire minutieuse, c'est un « local à usage de laboratoire » qui a été mis à jour mardi 20 mai en Bulgarie révèle un communiqué du parquet de la Juridiction inter-régionale spécialisée (Jirs) de Nancy.

Au départ de l'affaire, l'interpellation en flagrant délit en octobre 2011, de deux ressortissants bulgares dans un hôtel de Metz, qui avaient implanté des dispositifs électroniques de piratage de données de cartes bancaires sur des distributeurs automatiques de billets d'agence bancaire.
Suite à ces faits, en mars 2012, le parquet de la Juridiction Inter-régionale Spécialisée (JIRS) de Nancy a ouvert une information judiciaire des chefs de détention de bien ou instrument destiné à la contrefaçon de cartes de paiement ou de retrait, de tentative d'escroquerie en bande organisée, et d'association de malfaiteurs, des délits punissables de 10 ans d'emprisonnement. Après avoir été détenues provisoirement, les deux personnes mises en examen ont été placées sous contrôle judiciaire en octobre 2012.
Plus d'une centaine de cartes vierges destinées à être contrefaites...
Un contrôle qui n'a pas été vain, l'enquête qui s'est poursuivie sur commission rogatoire et confiée au Service Régional de Police judiciaire de Nancy « a permis de mettre en évidence l'appartenance des intéressés à un réseau international structuré de malfaiteurs d'origine bulgare, ayant sévi également en Allemagne » explique la JIRS de Nancy.
Agissant en exécution d'une commission rogatoire internationale, un magistrat instructeur de la JIRS de Nancy, assisté par les fonctionnaires de police du Service Régional de Police Judiciaire de Nancy, s'est alors déplacé à compter du 19 mai 2014 en Bulgarie. Les opérations qui se sont déroulées le 20 mai 2014 dans les villes de Varna et Silistra (Bulgarie) ont permis de mettre à jour, au domicile de l'une des personnes précédemment mises en examen, des dispositifs électroniques destinés au piratage des distributeurs automatiques de billets. Au domicile de l'un des membres de cette équipe, « un local à usage de laboratoire, recelant plus d'une centaine de cartes vierges destinées à être contrefaites, ainsi qu'un important matériel informatique et téléphonique destiné au piratage qui a été découvert » détaille la JIRS de Nancy.
Des mandats d'arrêt européens ont été décernés le 20 mai, à l'encontre de deux personnes, qui devraient être prochainement remises aux autorités judiciaires.