Une femme, soupçonnée d'avoir déclenché, en octobre dernier, un incendie dans un immeuble d'habitation à Essey-lès-Nancy, a été interpellée cette semaine par la police.
Le samedi 29 octobre dernier, un violent incendie s'était déclaré, à Essey-lès-Nancy, dans un immeuble de la rue Charles de Gaulle. [ À lire : Vidéo. Une personne décède dans un violent incendie à Essey-lès-Nancy ]. La réactivité des sapeurs-pompiers permettait de contenir l'incendie avant qu'il ne se propage à tout l'édifice. Néanmoins, malgré d'importants moyens engagés, les fumées s'étaient propagées. Trente personnes étaient prises en charge. Une résidente de l'immeuble nonagénaire, intoxiquée par les fumées et en arrêt cardio-respiratoire décédait le jour même.
La Police Judiciaire de Nancy chargée d'enquêter sur l'origine du feu, avait rapidement orienté ses investigations vers la piste criminelle. L'origine volontaire de l'incendie avait été confirmée dès le lendemain par une expertise demandée par le parquet de Nancy. Par ailleurs, plusieurs habitants, évacués de leurs appartements, faisaient état le jour de l'incendie, de précédents "feux de cave" dans l'édifice.
Le parquet de Nancy confirme la garde à vue d'une suspecte
Selon nos informations, moins de deux mois après les faits, les investigations confiées à la direction territoriale de la police judiciaire de Nancy (DTPJ), ont connu un développement décisif avec l'interpellation cette semaine d'une jeune femme résidente de l’immeuble les Chenevières, sis rue du Général de Gaulle à Essey-lès-Nancy.
Ce mercredi 28 décembre 2022 matin, le procureur de la République adjoint confirme l’interpellation d'une suspecte sans toutefois communiquer à ce stade davantage sur l'affaire ou évoquer les suites envisagées par le parquet. "Une jeune femme est actuellement en garde à vue du chef d'incendie criminel ayant entrainé la mort", déclare ce matin, Stéphane Javet. "La garde à vue a commencé il y a 24h et a été prolongée pour les besoins de l'enquête", ajoute le magistrat.
En fin de journée, le Procureur de la République adjoint dans une nouvelle déclaration, apporte quelques précisions sur le profil de la suspecte. "L’auteure présumée, âgée de 36 ans, qui semble présenter certaines fragilités, a reconnu cet après-midi, en présence de son avocat, avoir volontairement mis le feu à un carton dans les communs de l’immeuble ce 29 octobre 2022 ; elle a au demeurant admis avoir procédé de même la veille, le 28 octobre 2022. L’information judiciaire devra s’attacher notamment à déterminer les raisons de son geste".
L'auteure présumée doit être présentée au parquet jeudi matin à l’issue de sa garde à vue en vue de l’ouverture d’une information judiciaire du chef de destruction du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes ayant entrainé la mort.