Faits divers. A l'issue de plusieurs plaintes de personnes se disant avoir été victimes de piqures lors de la fête de la musique à Nancy, un homme a été interpellé en possession de seringues. Il nie les faits reprochés.
Les faits se sont produits lors de la fête de la musique à Nancy dans la nuit de mardi 21 à mercredi 22 juin. Alertés par deux personnes expliquant avoir été victimes d'une agression par piqûres, les policiers, grâce à une description précise du mis en cause présumé, identifiaient un suspect puis l'interpellaient en raison d'éléments probants comme la présence dans son sac-à-dos de deux seringues. Dans un communiqué de presse transmis ce jeudi 23 juin 2022, François Pérain, Procureur de la République de Nancy informe que les investigations se poursuivent et indique l'existence de plusieurs autres victimes potentielles.
Ainsi, une troisième victime s'est manifestée. Elle déclarait aux enquêteurs "qu’elle se trouvait vers 23h30 au début de la rue Stan lorsqu’une personne lui avait foncé dessus, la bousculant, et lui claquant très fort le bras au passage. Quelques minutes plus tard, elle ressentait des picotements là où elle avait été touchée. Elle donnait une description de l’individu qui pouvait correspondre au mis en cause. Sur présentation d’un tapissage, elle n’était pas formelle à 100% mais émettait des doutes sur l’individu gardé-à-vue", souligne le magistrat.
Par ailleurs, "une quatrième personne a déclaré avoir été victime d’un piqueur, mais ce fait ne peut pas pour le moment être formellement imputé au gardé à vue. Les investigations sur ce point se poursuivent".
Entendu, le mis en cause a nié les faits reprochés. Il a expliqué toutefois aux enquêteurs "qu’étant fortement alcoolisé, il n’avait guère de souvenir de la soirée, qu’il ne se voyait pas commettre de tels actes, mais qu’il aurait honte de lui s’il les avait commis. Il indiquait avoir des seringues sur lui afin de pouvoir consommer de la cocaïne, seringues qu’il avait achetées il y a quelques temps dans un distributeur", souligne François Pérain.
Les investigations se poursuivent notamment concernant l’analyse des vidéo-surveillance, des vérifications qui prennent du temps "compte tenu du large créneau horaire (1h), du nombre de caméras, et de la présence d’une forte foule compliquant la recherche sur les images".
Dans ces conditions, le gardé à vue sera présenté au parquet en vue de l’ouverture d’une information judiciaire afin d’approfondir les investigations et dans l’attente des résultats des analyses toxicologiques. "Pour le moment rien ne nous permet d’affirmer qu’un produit a été injecté", insiste le Procureur de la République de Nancy.