Faits divers. La police alerte sur une série d'actes de cyber-malveillance observée ces dernières semaines au préjudice d'habitants de la Métropole du Grand Nancy et appelle à la vigilance.
La Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de Meurthe-et-Moselle alerte ce lundi, sur des cas de cyber-escroquerie par téléphone survenus ces dernières semaines à Nancy et ses environs. Des faits qui ont débuté fin novembre et se sont poursuivis tout au long du mois de décembre. D'après la police, plusieurs dizaines de plaintes ont déjà été déposées et font l'objet d'enquêtes confiées aux policiers de la Brigade de la Délinquance Astucieuse (BDA) de la Surêté Départementale de Nancy.
Les plaignants ont tous relaté avoir été contacté par un interlocuteur, se présentant comme un conseiller de banque ou un représentant bancaire de gestion des fraudes, les alertant d'une soi-disant opération frauduleuse commise à leur insu sur leur compte bancaire. En réalité un subterfuge inventé de toutes pièces pour piéger leur victime potentielle.
Au téléphone et au cours de la conversation, l'escroc qui dispose d'un certain nombre de renseignements sur leur cible assure que seule une nouvelle transaction permettra d'effacer la précédente. Avec certaines connaissances s'appuyant sur les données personnelles de la victime et un numéro qui s'affiche sur le téléphone pour mettre en confiance la victime, le mode opératoire particulièrement pernicieux et bien ficelé facilite la manoeuvre frauduleuse. La transaction financière sera elle bien réelle sur le compte bancaire de la victime et rejoindra un compte à l'étranger.
Jusqu'à 9 500 euros de préjudice pour une victime
Le préjudice est souvent conséquent pour les personnes dupées.D'après la police, certaines ont ainsi validé des transactions de 2 000, 3 000 jusqu'à 9 500 euros. D'autres victimes plus méfiantes ont finalement mis un terme à la transaction demandée en contactant leur propre banque. Des individus malveillants difficilement traçables qui opèrent souvent depuis l’étranger, en Europe et même au-delà.
Selon la police, ce mode opératoire pourrait perdurer, elle appelle donc à la vigilance et prodigue des conseils préventifs. Pour se prémunir de ce type d'arnaque, en cas de doute sur la sincérité de son interlocuteur la règle d'or est de ne pas répondre directement à la sollicitation et de "mettre un terme à la conversation" pour appeler son conseiller par le biais habituel, nous indique la cellule communication de la DDSP 54. Si vous pensez avoir été victime d'un acte de cyber-malveillance, contactez votre banque afin de lui demander de bloquer la transaction et présentez-vous au commissariat de police ou à la gendarmerie près de votre domicile afin de déposer plainte.