Ce mardi 9 mars aux alentours de 19 h 15, la police est intervenue pour mettre fin à l'agression dans la rue d'une adolescente impliquant une bande de jeunes individus. Trois majeurs et cinq mineurs ont été placés en garde à vue.
Trafic de stupéfiants, actes de violences... Les policiers de la sûreté départementale de Nancy ne cachent pas leur inquiétude face à une hausse ces dernières semaines des interventions impliquant de jeunes individus. Alors que six mineurs étaient placés ce mercredi en garde à vue pour l’agression d’un policier à Vandœuvre-lès-Nancy en marge d’une intervention liée à un rodéo urbain, cinq autres mineurs devront répondre devant la justice de l'agression filmée d’une adolescente.
Les faits se sont produits mardi 9 mars 2021 vers 19 h 15. Suite à un appel au 17 police secours, de nombreuses patrouilles convergeaient sur la rue Anatole France à Nancy où une jeune fille de 16 ans était la cible d’un déchainement de violence. Frappée à main nue ou avec une béquille par ses assaillants, dépouillée de son sac à main, de son téléphone, ses agresseurs l’avaient en outre soumis à se dévêtir et à rester en sous-vêtements. L’agression filmée devait être mise en ligne sur les réseaux sociaux. La police ne leur en laissera pas le temps.
Sept individus ont été interpellés, dont deux sur des toits, et placés en garde à vue au commissariat central de Nancy. Une huitième jeune fille qui s'était présentée au cours de la soirée au commissariat a rejoint ses comparses présumés dans les geôles. Il s’agit de cinq mineurs âgés de 13 à 17 ans et trois majeurs, la plupart placés dans des foyers à Maxéville, Toul, Pont-à-Mousson, Saint Nicolas de Port... La victime est une jeune fille du foyer de Bouxières aux Dames.
Guet-apens sous fond de vengeance et de précarité sociale
L'enquête confiée au Groupe d’Appui Judiciaire (GAJ) puis à l’Unité des Atteintes aux Personnes (UAP) a permis de déterminer que les faits s’inscrivaient dans un guet-apens. Les auteurs connaissaient leur victime et agissaient pour se venger car celle-ci aurait, la veille des faits, exercer des violences sur l’une des jeunes filles, indique une source policière.
Les mis en cause tous défavorablement connus des services de police ont reconnu les faits. Ils seront notamment poursuivis des chefs de « vol avec violences ayant causé une ITT inférieure à 8 jours », « violences aggravées » , « port d’arme » puisqu’un couteau a été saisi, et « usage de produits stupéfiants ». L'un d'eux ayant été trouvé en possession de plusieurs grammes de résine de cannabis.
Ce jeudi après-midi, les trois protagonistes principaux faisaient l’objet d’une présentation devant un magistrat. Une jeune majeure de 19 ans était présentée devant le tribunal judiciaire et deux mineurs âgés de 13 et 16 ans comparaissaient devant le juge pour enfants. Les quatre autres se sont vus notifier une convocation par officier de police judiciaire (COPJ) pour le 24 et le 31 mars et le 6 mai 2021. Une jeune fille a été remise en liberté sans poursuite à son encontre.