Nancy. En consultant les relevés bancaires, la fille d’une nonagénaire avait constaté des transactions suspectes. Une aide ménagère qui avait travaillé au domicile de la victime a été interpellée, mardi 9 mars 2021, et a été placée en garde à vue.
Une trentaine de retraits à des distributeurs de banque, une quinzaine d’achats sur des sites en ligne ou en magasin pour plusieurs milliers d’euros de préjudice. C’est en s’apercevant de transactions inhabituelles effectuées entre le 19 janvier et le 4 février 2021 et visibles sur les comptes de sa mère âgée de 91 ans, qu’une femme faisait opposition et poussait les portes du commissariat afin d’obtenir des éclaircissements. L’enquête prise en main par la brigade délinquance astucieuse permettait de résoudre les mystérieux retraits et d’identifier une aide ménagère qui avait travaillé chez la victime.
Avec la participation de la brigade anticriminalité, la mise en cause présumée était interpellée, mardi après-midi, à la sortie d’un de ses employeurs. Placée en garde à vue à l’hôtel de police de Nancy, la femme de 33 ans, une aide ménagère nancéienne en période d’essai, a reconnu partiellement les faits.
Au total, 5 500 € frauduleusement débités
Cette dernière est suspectée d’avoir subtilisé la carte bancaire et son code, entre le 11 et le 19 janvier, à la victime et d’en avoir fait usage pour un préjudice total dépassant les 5 500 euros pour acquérir toute sorte de marchandises dont des vêtements. Des achats en partie retrouvés lors d'une perquisition au domicile de la femme de ménage.
Par ailleurs, elle est également suspectée d’avoir dérobé la veille de son interpellation, deux chèques vacances à un autre client.
Elle sera jugée au mois d'octobre 2021 dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), pour s’expliquer de vol et escroquerie.
Des faits qui incitent à la vigilance. « Sans toutefois généraliser, il faut rester prudents. Éviter de laisser en vue des moyens de paiement, leurs codes en évidence », et pour les familles en charge d'un proche vulnérable « de garder un œil sur les relevés bancaires », indique la cellule communication de la DDSP 54.