Une jeune femme de 19 ans qui affirmait avoir été enlevée puis séquestrée contre son gré a été libérée à Jarville-la-Malgrange par les forces de police. Après investigations et audition de la victime présumée, elle est poursuivie « dénonciation d’une infraction imaginaire ».
Entendue par les policiers en statut de victime, elle est passée en quelques heures à celui de suspecte. Lundi 22 février aux alentours de 15 h 30 une jeune femme de 19 ans alerte la police avec son téléphone portable. Elle explique avoir été enlevée, transportée dans le coffre d’un véhicule puis ligotée et séquestrée dans un lieu qu’elle ne connait pas.
Des affirmations qui conduisent aussitôt les forces de police à réagir rapidement avec la mobilisation et le déploiement de plusieurs services d’enquêteurs. Les investigations permettent de localiser le portable de la jeune femme en détresse à proximité de l’écluse de Jarville-la-Malgrange où étaient dépêchés notamment les effectifs du Groupe d’Appui Judiciaire (GAJ) et de la police technique et scientifique (PTS).
Retrouvée au fond d'un parking bordé de box de garage, elle est libérée puis conduite par les sapeurs-pompiers au CHRU de Nancy pour des examens de contrôle. Revenue au commissariat central, elle est entendue par les enquêteurs du Groupe d’Appui judiciaire qui l’interrogent sur son enlèvement et sa séquestration. La jeune femme leur indique le déroulé des faits et révèle plusieurs identités de suspects pouvant être impliqués dans son enlèvement. Mais au fil de l’audition, les éléments font émerger des incohérences jusqu’à remettre en question son enlèvement et sa séquestration jusqu'aux « liens qui l’attachaient et dont elle pouvait se détacher », selon une source policière.
Finalement, elle reconnaissait avoir inventé de toute pièce son enlèvement et sa séquestration expliquant une souffrance psychique et un déficit d’attention à son égard. Après examen avec un psychologue, elle était déclarée apte à la garde à vue et était placée dans les geôles du commissariat pour « dénonciation d’une infraction imaginaire ». Remise en liberté, elle devra répondre de ses actes le 30 novembre 2021 lors d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC).