Faits divers. Déguisé et armé d’une arme factice pour l’un, téléphone portable pour capter des images pour le second, deux individus ont semé la psychose avant d’être interpellés.
C’est un canular de mauvais goût. Les faits se sont déroulés à Nancy dans la nuit de mardi à mercredi a-t-on appris de source policière. Ce soir-là, deux jeunes âgés de 19 et 20 ans se préparent à sortir avec une idée en tête, celle de créer un buzz en réalisant une vidéo tournée en caméra cachée à Nancy dont la mise en scène s’inspire d’un personnage inquiétant du film d’horreur "Vendredi 13". L’un enfile un masque de hockey et glisse une arme factice dans un sac. L’autre se prépare en filmant à l’aide d’un téléphone.
Cachés dans l'obscurité, ils patientent rue Isabey avant de faire irruption aux alentours de 1h du matin sur des passants. D’abord trois individus sont victimes du duo, effrayés par l’homme masqué exhibant l’arme factice, ils s’enfuient. C’est une jeune femme qui finit par donner l’alerte par un appel au 17, en état de choc elle s’est vu délivrer une interruption temporaire de travail (ITT) de un jour. Comprenant qu’elle contacte la police, le duo révèle leurs véritables intentions en déclarant qu’il s’agissait d’une caméra cachée.
Plusieurs patrouilles de police sont dépêchées sur les lieux et les mis en cause sont interpellés puis placés en garde à vue par la Brigade Anti-Criminalité (BAC). Entendus par les policiers du Groupe d’Appui judiciaire, les individus feront l'objet d'une convocation par officier de police judiciaire (COPJ) devant le tribunal correctionnel le 30 avril 2020. Ils devront répondre des faits de "violences volontaires aggravées" caractérisées par la dissimulation du visage et la mise en place d’un guet-apens pour le premier individu et pour complicité pour celui qui captait les images.
Un tel scénario est dangereux rappelle la police nationale qui précise également que la détention d’une arme sur la voie publique même factice est un délit passible d’une peine d’emprisonnement.