À huit mois des municipales, le maire de Nancy et président de la métropole, Mathieu Klein, a présenté ce mercredi un bilan de ses cinq années à la tête de la ville et de la métropole. L’occasion pour l’élu socialiste de mettre en avant les projets qui ont vu le jour et de tracer des perspectives.
À huit mois des élections municipales, le maire de Nancy et président de la métropole, Mathieu Klein, a présenté mercredi un bilan détaillé de ses cinq années à la tête de la ville et de la métropole. Entouré de ses adjoints, élus de communes, et face à la presse, l’élu socialiste a déroulé pendant plus d’une heure et demie les grandes lignes de son mandat, qu’il a placé sous le signe des "liens, du renouveau, de l’effervescence et de la responsabilité". À la veille de la période de réserve imposée aux collectivités au 1er septembre, il a aussi esquissé les enjeux à venir.
Parmi les réalisations mises en avant : la gratuité des transports pour les moins de 18 ans et, dès le 1er août, pour les plus de 65 ans, l’ouverture en novembre de la Maison des femmes et le développement de maisons de santé sur la métropole. "Nancy est une ville effervescente", a déclaré Mathieu Klein, citant la Plage des Deux-Rives, les guinguettes estivales ou encore la gratuité des musées pour les moins de 26 ans comme autant de vecteurs de lien social.
Sécurité, effectifs renforcés et coopération avec l’État
Au delà de la solidarité, la sécurité a également été au cœur du propos. Depuis 2020, les effectifs municipaux sont passés de 63 à 95 agents, avec un objectif de 100 d’ici la fin du mandat. Mais le maire insiste : "La sécurité publique n’est pas qu’un enjeu de chiffres, même si ceux-ci traduisent une volonté politique. C’est un enjeu de partenariat. Nous travaillons main dans la main avec l’État, et particulièrement bien avec la préfète de Meurthe-et-Moselle, car nous partageons le même objectif" .
Il est également revenu sur les troubles place Charles III l’hiver dernier, mettant en avant l’efficacité de l’action conjointe police nationale et de la police municipale. Outre l’îlotage, désormais "une règle " pour la police municipale, d’autres outils sont mobilisés : vidéo-verbalisation des stationnements dangereux, rappel à la loi pour des dizaines de jeunes mineurs et accompagnement social des familles en difficulté.
Transition écologique et grands projets
Sur le volet de la transition écologique, Mathieu Klein a souligné les efforts engagés : 17 cours d’école végétalisées, 300 arbres plantés le long de la ligne 1, et une politique de résilience qui s’ancre dans les projets urbains. Il a défendu son action en faveur de la liaison ferroviaire Nancy-Lyon, ainsi que le retour prévu du Ouigo Nancy-Paris "au plus tard en 2026", évoquant lors de cette conférence de presse : "des perspectives intéressantes (qui) s’annoncent de ce point de vue-là".
Sur le plan économique, il s’est réjoui des " 63 projets d’investissement conduits en 2024" et des dynamiques au sein de la métropole citant le siège social de Saint-Hubert à Ludres (50 M€ investis), le développement de Nordon (40 M€, 300 emplois) ou encore Iello à Heillecourt.
Fiscalité : Mathieu Klein défend une "gestion rigoureuse" face aux crises
Abordant les critiques sur la fiscalité, le maire et président de la métrople a plaidé pour une "gestion rigoureuse" face aux "chocs financiers majeurs " des dernières années qu'on représenté la crise sanitaire, inflation et crise énergétique. "Ces crises ont représenté 27 M€ de dépenses non programmées pour la ville et 63,7 M€ pour la métropole. L’augmentation de la taxe foncière n’a couvert qu’un tiers de ces dépenses imprévues, soit 8,9 M€ pour la ville et 4,1 M€ en 2024 pour la métropole". Et d’ajouter : " Il est faux de dire que la taxe foncière a été un outil pour servir des politiques dispendieuses. Elle a été un outil modérément utilisé comme beaucoup d’autres pour faire face à une vague de submersion sur les collectivités locales qui est inédite" .
Enfin, tout en dressant le bilan, Mathieu Klein a esquissé les projets à venir : le renouveau du quartier des hôpitaux urbains, la transformation de l’ancienne faculté de pharmacie ou encore le réaménagement de la rue Saint-Dizier incluant le devenir du marché central afin "(qu'il) redevienne ce vaisseau amiral du centre-ville ".
"Bien sûr, les projets que je vous présente là auront vocation à se poursuivre", a-t-il affirmé, se disant attaché à "un bilan fidèle aux engagements qui ont été pris dans la campagne de 2020 et surtout au début du mandat à la ville et à la métropole". De quoi laisser peu de doute sur ses intentions pour les élection municipales 2026.