Nancy. Le cirque Arlette Gruss est présent depuis jeudi dernier sur la place Carnot à Nancy autour d'un spectacle entièrement renouvelé intitulé « Le Cirque ». Jeudi soir « la cathédrale » affichait complet avec 1860 spectateurs, le public très enthousiaste a rendu hommage aux artistes avec une longue standing ovation.
Plus une place disponible, avec les vacances de la Toussaint c'est dans un chapiteau complètement habité que les spectateurs dont de nombreux enfants (avec la permission de minuit sans doute), ont découvert le nouveau spectacle de Arlette Gruss intitulé « le Cirque ». Ce jeudi en raison de tarifs réduits appliqués lors de la séance de 19 h 30, il fallait avoir acheté en amont ses places pour espérer accéder aux sièges des gradins ou des loges du chapiteau surnommé « la Cathédrale ». Peu après 19 h 30, le spectacle pouvait commencer plongeant les spectateurs dans un silence quasi religieux où l'esprit de Arlette Gruss planait assurément. Il faut dire que tous les ingrédients étaient réunis pour susciter l'étonnement, l'admiration, le frisson et faire vivre la magie. Après une rétrospective et quelques conseils pour profiter du spectacle donné sur une toile à 360 °C, le show parfaitement orchestré pouvait débuter.
Des spectateurs en osmose
Dès les premières minutes, la voix de Kévin Sagau en élégant monsieur Loyal résonnait et des artistes arborant des costumes aussi délirants que merveilleux offraient les premiers instants de plaisir aux spectateurs. Au fil du spectacle, sur les visages, les bouches bées succédaient aux rires, provoqués par les gestes clownesques de André & Bellini, ou encore aux grimaces comme devant les baisers langoureux des otaries sur la bouche du dresseur Ingo Stiebner. Plus tard, c'était la blonde platine Helena Polach qui suscitait l'admiration des adeptes du ballon rond avec ses jongles et son adresse spectaculaire. On note aussi la très belle performance du trio roumain, Stoian, qui a dévoilé un spectacle de barre russe, dans lequel Corina, la voltigeuse a effectué des saltos périlleux sur une poutre souple tenue par ses partenaires Bogdan et Valentin. Autre numéro à couper le souffle, la prestation du funambule Ramon Katheriner qui a défié les lois de la gravité en traversant sur un câble à grande hauteur et sans filet, la piste sous le regard (attentif ?) des lions et des tigres sagement installés en contrebas. Sur la piste Manuel Farina, le dresseur italien reprenait la suite du show spectaculaire avec ses tigres et ses lions aux crinières flamboyantes.
Lamas, dromadaires, chameaux, éléphants, un wallaby et un numéro étonnant de rats et de ragondins ont aussi enthousiasmé le public. On retient évidemment les numéros de Alexandro Urtado avec ses lasers accompagné de Kevin Gruss, du duo Olivares, de Kevin et Julia ou encore de Laura Maria Gruss, la petite fille de Arlette que le public a vu grandir depuis sa première présentation en 2008 où elle avait seulement 8 ans ! Cette année, elle partage la piste avec sa mère Linda Biasini Gruss dans un spectacle de cavalerie. Un spectacle qui s'est achevé sur les motards colombiens, les artistes avaient créé la sensation en sillonnant avec leurs engins la surface interne d'un immense globe de fer. Cette année, ils traversaient de bout en bout la piste d'un incroyable saut périlleux.
Au terme de deux heures de spectacle enchanteur et spectaculaire, difficile de retenir un seul moment du show. Le cirque Gruss réussit sa promesse d'offrir aux spectateurs "le spectacle référence de l'année" et porte bien haut les lettres de noblesse d'un grand cirque devenu au fil des années, une institution ! Sa capacité à se réinventer à travers ses spectacles de fauves, d'acrobaties, d'adresse de l'ensemble de ses artistes, n'est plus à démontrer et semble même dépassée chaque année. Hier à Nancy, preuve que le spectacle a conquis, les 1860 spectateurs ont offert une standing ovation de plusieurs minutes aux artistes... À la sortie du chapiteau, les superlatifs pour qualifier le spectacle étaient nombreux.
Cirque GRUSS en représentations sur la Place Carnot à Nancy jusqu'au 26 octobre 2016
