Vidéo. En pleine période d'épiphanie, les boulangers sont inquiets face à la flambée des coûts de l'énergie qui menace un peu plus leur activité. Rencontre avec Nathalie Lalonde, gérante à Nancy de la Maison Lalonde qui réagit face à une actualité brûlante.

 


lentille camera ICNÉcoutez Nathalie Lalonde, gérante de la Boulangerie Pâtisserie LALONDE

Après la hausse des prix des matières premières, de la farine et du beurre, liée à l'inflation, une nouvelle hausse des prix, celle de l'électricité frappe désormais de plein fouet les 33 000 boulangers de France. Inutile d'avoir la bosse des maths, le calcul est rapide. A la Maison Lalonde à Nancy, reconnue depuis un siècle pour ses activités de boulangerie et de pâtisserie, l'heure est aux comptes. D'une facture de 1 700 € d’électricité par mois, la facture d’énergie devrait grimper à 3 700 €. 

Un casse-tête pour la gérante, Nathalie Lalonde qui doit désormais réduire ses frais de fonctionnement sans toucher au prix de vente et à la masse salariale. Chaque économie est donc traquée et encouragée, si la cheffe d'entreprise estime la situation à long terme "intenable" au regard de l'instabilité des tarifs de l'énergie, elle prévoit de réorganiser sa production. Parmi les pistes, ne plus chauffer de baguettes les après-midi ou encore de réduire sa production de pain sans gluten. 

« on ne peut pas se permettre de vendre des produits sans maîtriser leur coût de production»

Nathalie LALONDE, gérante de la Maison Lalonde à Nancy

Le scepticisme face à des propositions considérées insuffisantes

Face à une grogne qui se généralise partout en France et une grève qui se profile, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, la première ministre Elisabeth Borne ont annoncé, mardi 3 janvier, que les boulangers de France pourront solliciter le report du paiement de leurs impôts et cotisations sociales et ainsi soulager leur trésorerie. Elisabeth Borne a fait part également de son souhait que les petits commerçants, puissent fractionner leur paiement sur plusieurs mois.

Des annonces qui laissent sceptiques de nombreux boulangers dont Nathalie Lalonde. "Ça ne règle pas le problème, on le sait très bien lorsqu'on est chef d'entreprise ou travailleur indépendant artisan commerçant, le premier poste auquel on peut toucher c'est les salaires et c'est surtout... le nôtre en fait ! ".

"Oui, on nous écoute, mais nous entendre...", déclare la gérante qui estime qu'il faudra bien "payer quand même". Et de réagir sur l'avenir, "on navigue à vue, on ne sait pas, on ne peut pas se permettre plusieurs mois d'affilée de vendre des produits sans maîtriser leur coût de production".

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