Un étudiant de 21 ans était présenté ce mercredi 18 novembre au parquet de Nancy après avoir exprimé des propos inquiétants. Ce dernier aurait notamment annoncé vouloir mettre fin à ses jours en faisant exploser un immeuble...
Le mardi 10 novembre 2020, un individu manifestait son envie de mettre fin à ses jours de façon médiatique en faisant exploser un immeuble. Les propos, rapportés par un témoin, étaient pris très au sérieux par la police déclenchant le début d'une enquête. Rapidement, le Groupe d'Appui Judiciaire (GAJ) identifiait et localisait l'étudiant qui était interpellé dans la journée.
Les investigations portant sur des auditions de témoins, l'exploitation du matériel informatique et une perquisition à son domicile, ont permis d'écarter tout projet d'attentat.
Placé en garde à vue dans un premier temps, un médecin demandait le placement du jeune homme au Centre Psychothérapique de Nancy- Laxou. Hospitalisé, il restait dans la structure jusqu'au 17 novembre au soir puis était à nouveau conduit en garde à vue. L'étudiant nancéien de 21 ans, de nationalité belge, en master de sciences a reconnu les faits tout en les minimisant.
Soumis par la justice à une obligation de soins
Présenté ce mercredi au parquet, le jeune homme a été placé sous contrôle judiciaire associé d'une obligation de soins et a reçu une CPPV (convocation par procès-verbal) pour être jugé le 25 mars 2021.
La santé mentale des Français s'est dégradée pendant le confinement notamment celle des étudiants. Selon, une récente étude de l’Observatoire de la vie étudiante (OVE) menée lors du premier confinement, ils sont près d’un étudiant sur trois (31 %) à avoir présenté des signes de détresse psychologique. Pour contrer ces conséquences, en Lorraine, le centre du Psychotraumatisme Lorraine Sud a mis en place plusieurs lignes téléphoniques d'écoute et de soutien médico-psychologique destinée à aider les personnes en souffrance et réduire les états anxieux générés par l'épidémie de Covid-19.