Laurent Hénart a lancé ce samedi sa campagne pour le deuxième tour des élections municipales qui se tiendra le 28 juin prochain. L'occasion pour annoncer de nouvelles propositions et tacler son adversaire.
Après Mathieu Klein cette semaine, Laurent Hénart repart en campagne pour rester maire de Nancy durant les six prochaines années. Ce samedi, il organisait son premier point presse de ce deuxième tour en compagnie de sa numéro deux Anne-Sophie Didelot mais aussi Prisca Millet, Sophie Pommier et Romain Pierronnet.
Depuis le premier tour, trois mois se sont écoulés et la crise du COVID est passée par là. Selon Laurent Hénart cette crise sanitaire, économique et sociale « doit changer l'état d'esprit du maire pour les six prochaines années. » Le projet de la liste Nancy Positive a donc été redéfini avec trois idées prioritaires « soutenir l'emploi et l'attractivité, prendre soin des habitants et vivre » suivant un échéancier à six mois pour gérer l'urgence et une vision à plus long terme c'est à dire à l'issue du prochain mandat.
Pour préserver l'emploi et l'attractivité du Grand Nancy, Laurent Hénart souhaite « accélérer la politique d'investissement avec les concrétisations des grands projets d'un montant total d'environ 1 milliard d'Euros » avec la future ligne 1 du tram, Nancy-Thermal, la voie de la Meurthe et la nouvelle Cité Judiciaire ou encore le Musée Lorrain. Une vision différente de celle de son adversaire selon le maire sortant qui estime qu'avec Mathieu Klein « se dessine le risque d'une ville à l'arrêt. »
Laurent Hénart a donc adapté son projet et annonce deux propositions qui se concrétiseront dans les six mois à venir. D'abord un plan local d'urgence sanitaire « avec l'idée de pérenniser ce qui a fonctionné durant la crise, comme le travail autour des gymnases et la création des centres de soins d'urgence que nous devrons être capables de monter en 24h. » Le maire sortant souhaite également la création d'une cartographie « des acteurs économiques mobilisables en cas de crise sanitaire » mais aussi » développer et revaloriser la réserve civile et citoyenne. » Laurent Hénart s'engage également à mettre en place « un plan de conitinuité du territoire en cas d'une nouvelle pandémie » et d'assurer un stock permanent de masques pour la population et le CHU « avec l'appui des producteurs locaux. »
Deuxième proposition, la garantie rentrée pour les familles. Le virus sera sans doute toujours présent en septembre « il ne sera pas simple de reprendre l’école normalement » estime Laurent Hénart qui propose « la création de centres d’accueil qui recevront les enfants de 7 h 30 à 19 h avec à leur tête des animateurs » et la promesse d’un projet particulier pour chaque centre. Des tests auront lieu cet été dans les centres de loisirs de la ville qui « accueilleront tous les enfants qui le demanderont. » L’objectif de cette garantie rentrée est évidemment de permettre aux parents de reprendre une activité professionnelle sans connaître de problème de garde d’enfants « le rôle du maire est de résoudre les problèmes » souligne Laurent Hénart.
"candidat de l'abstention"
Si le programme est adapté à la crise actuelle, pour autant le maire sortant assure que le projet initial ne change pas, mais plutôt le calendrier. Ainsi, les travaux du tram vont être retardés pour permettre aux commerçants de reprendre une activité normale. Au contraire, le plan vélo va être réalisé en trois mois au lieu des trois ans prévus.
Campagne oblige, Laurent Hénart a conclu en taclant son adversaire le qualifiant « de candidat de l’abstention » l’occasion pour lui d’appeler à une participation massive le 28 juin prochain.