En misant sur la proximité et une communication dans l’air du temps, la première campagne de recrutement de policiers adjoints organisée au printemps en Meurthe-et-Moselle a enregistré une participation encourageante. L’opération a attiré 94 candidats, dont une trentaine a été retenue à l’issue des épreuves.
« Un recrutement de proximité, ça fonctionne, nous avons terminé les jurys de recrutement la semaine dernière et le bilan est plutôt positif », a déclaré mardi 8 juillet, Frédéric Laissy, directeur interdépartemental de la sécurité publique (DIPN) 54, lors d’un point presse de bilan sur la campagne de recrutement des policiers adjoints menée au printemps.
Destinée aux jeunes de 17 à moins de 30 ans, sans exigence de diplôme, l’opération a suscité l’intérêt de 94 candidats en Meurthe-et-Moselle. Particularité de cette session, les épreuves avaient lieu dans l’agglomération nancéienne, évitant aux postulants de devoir se déplacer jusqu’à Dijon ou Reims comme par le passé.
Après les épreuves sportives et écrites, 52 d’entre eux sont restés en lice. Au terme du processus de sélection, 30 jeunes ont été retenus. Les autres candidats ont été éliminés faute d’une préparation physique suffisante. « Ce n’est pas un concours, mais un recrutement qui se prépare. Nous attendons des qualités physiques, des valeurs, de la rigueur, de l'engagement. Être flic, ce n’est pas un boulot comme les autres », souligne Frédéric Laissy.
Parmi les futurs policiers adjoints, des profils variés et motivés. Robin, 19 ans, sauveteur aquatique à Nancy, a découvert l’opportunité de rejoindre la police sans être titulaire du bac, via des contenus publiés sur Instagram et d'autres réseaux sociaux. Ce qui l’a séduit ? « L’esprit d’équipe et le fait d’être utile », explique-t-il. Il prévoit d’explorer les différents métiers de la police au cours de sa première année, en envisageant à terme de se diriger vers « la lutte antiterroriste ».
Eva, 18 ans, partage un parcours différent, mais les mêmes aspirations, après un bac général et un passage en fac de droit : « Je me suis rendue compte que ce n’était pas pour moi ». « Les journées d’information, comme Oriaction ou celle au musée des Beaux-Arts, m’ont convaincue. Je me suis dis que c’etait un bon moyen pour faire les premiers pas dans la police », confie-t-elle.
Tous deux devraient intégrer à la rentrée une école de police de la zone Est puis suivre une formation de quatre mois avant de rejoindre un commissariat proche de leur lieu d'habitation avec un salaire net de 1 484 euros nets/mois.
Une communication modernisée pour séduire la génération Z
Pour séduire les jeunes de 18 à 30 ans, la police nationale a adopté une communication plus moderne. Depuis la mi-juin, la campagne « À toi d’agir » met en scène de vrais policiers, face caméra, sur Instagram et TikTok, afin d’instaurer un lien direct avec son public et de valoriser l’authenticité du métier.
L’enjeu reste d’attirer des candidats motivés, prêts à s’investir dans une profession exigeante physiquement et moralement. « On sait que les jeunes sont aujourd’hui très connectés et sur leur téléphone. C’est pourquoi nous avons centré la campagne sur ces supports », explique Laurent Pernot, responsable de la communication à la DIPN 54.
Cette stratégie numérique s’appuie aussi sur une présence accrue lors d’événements locaux, des forums et animations comme celles organisées récemment au musée des Beaux-Arts de Nancy ou à la Foire grasse de Lunéville. Les réseaux sociaux des collectivités locales constituent également des relais efficaces. « Sur les 65 communes du département en zone police, nous avons sollicité toutes celles disposant d’un site internet ou de réseaux sociaux. Les nombreux partages ont été un soutien très utile », souligne Frédéric Laissy, directeur interdépartemental de la sécurité publique (DIPN) 54.
Encouragée par ce premier succès, la police a lancé une nouvelle campagne de recrutement mi-juin, avec l’ambition de renforcer durablement ses effectifs et d’améliorer son image auprès du public. Elle vise aussi à inverser la tendance dans le Pays-Haut, une zone frontalière où les candidatures restent rares face à une forte concurrence salariale.
Actuellement, la DIPN 54 compte environ 70 policiers adjoints.
Cet été, en Meurthe-et-Moselle la police nationale recrute encore !
Depuis le mois de juin 2025, le ministère de l’Intérieur a lancé une nouvelle campagne de recrutement de policiers adjoints en Meurthe-et-Moselle qui s'achèvera le 1er août (plus d'informations en cliquant ici). Les candidats doivent réussir des épreuves écrites, physiques et un entretien avant d'être formés pendant 16 semaines
Ces agents contractuels sont engagés pour trois ans, renouvelables une fois, avec un salaire net mensuel de 1 484 euros nets/mois. Ils participent aux missions quotidiennes de la police nationale, interventions, sécurisation en binôme avec des policiers titulaires.
Ce dispositif, accessible dès 18 ans sans condition de diplôme, est présenté comme un tremplin vers le concours de gardien de la paix accessible après un an de service. Les candidats doivent réussir des épreuves écrites, physiques et un entretien.
Les inscriptions sont ouvertes en ligne jusqu’au 1er août. Les candidatures papier doivent être adressées au SGAMI Est avant cette date (cachet de la poste faisant foi).