Le département de la Meurthe-et-Moselle lance une large consultation des citoyens pour expérimenter le revenu de base...
La Gironde, l’Ardèche, l’Ariège, l’Aude, la Dordogne, le Gers, la Haute-Garonne, l’Ille-et-Vilaine, les Landes, le Lot-et-Garonne, la Nièvre, la Seine-Saint-Denis, mais aussi la Meurthe-et-Moselle, treize départements de gauche veulent expérimenter chez eux le revenu de base. Une somme versée à tous, sauf à celles et ceux qui ont des revenus suffisants avec affiliation automatique.
"Neuf millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté. Parmi eux beaucoup ont un travail et plus de 100 000 sont des Meurthe-et-Mosellanes et des Meurthe-et-Mosellans. Ces statistiques nous heurtent. Elles sont inacceptables dans un pays qui se place au 6 e rang des pays riches. Plus choquant encore : en France, un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. C’est un sur trois pour les enfants qui vivent en famille monoparentale. Le RMI créé il y a 30 ans et relayé par le RSA il y a 10 ans, n’ont pas suffi à endiguer la pauvreté. 30 % de celles et ceux dont les bas revenus leur donnent droit au RSA ne le demandent pas et des catégories de la population particulièrement exposées à la pauvreté en sont écartées : les jeunes, les petits agriculteurs, les artisans qui n’arrivent pas vivre de leur activité, les aidants quittant leur travail pour s’occuper de leur proches, les travailleurs épisodiques,… " souligne le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle.
Pour aboutir à ce revenu de base, les 13 conseils départementaux dont celui de Meurthe-et-Moselle, ont choisi de mener cette recherche en trois étapes. La première consiste d'abord à définir le modèle de revenu de base pour étudier 18 scenarios de revenu de base en fonction de trois variables. À savoir les prestations fusionnées dans le Revenu de base : RSA, Prime d’activité et Allocation Spécifique de Solidarité fusionnés ou non avec les Allocations Logement. Le second point s'attachera à l’âge des bénéficiaires, à partir de 25 ans, de 21 ans ou de 18 ans. Et, enfin la dégressivité du revenu de base en fonction des revenus d’activités. Entre temps, c’est-à-dire au second semestre 2018, un projet de loi d’expérimentation territoriale sera proposé, il devra être accepté par le législateur en vue d'une expérimentation au début de l’année 2019.
Une enquête en ligne a été lancée à laquelle les citoyens sont invités à participer à l'adresse suivante : www.monavissurlerevenudebase.fr
- Mercredi 23 mai à Bulligny - 18h30 | La Fabrique, route de Crézilles
- Mardi 29 mai à Longwy - 18h30 | Centre social Caf « Blanche Haye » 16, rue André-Malraux
- Mercredi 30 mai à Lunéville - 18h30 | Salon des halles 1Ter, Place Léopold