NANCY. Acté par l'État et voté lors du conseil municipal du 3 mars dernier à l'unanimité, le mur antibruit en bordure de l'A31 rêvé depuis des décennies par les riverains se concrétise enfin ! Au cours d'une conférence de presse donnée ce matin, le maire de Maxéville accompagné de membres de la municipalité, a livré ses sentiments et détaillé les prochaines étapes du projet...
Le cauchemar sonore des riverains des quartiers nord-ouest de Maxéville en bordure de l’A31 prendra bientôt fin ou presque, il sera considérablement atténué. Axe de circulation très important, le trafic routier sur l'A31 aux abords de Maxéville est aujourd’hui de l’ordre de 86 000 véhicules par jour ce qui en fait une des sections les plus fréquentées de l’A31. Conséquence collatérale de ce trafic intensif : le bruit. Selon une étude acoustique datant de 2006, cette pollution sonore a été chiffrée à 80 décibels sur les secteurs de Champ-le-Boeuf et encore au-delà rue de la Justice. L’équivalent d’un train circulant à 80km/h sans jamais s’arrêter ou le bruit de fond d’un aspirateur ménager provoquant selon Christophe Choserot, Maire de Maxéville « une vraie perturbation sonore et un mal-être pour les habitants ! ».
Pour faire face à cette problématique, les autorités de l’État avaient bien mis en place la réduction de la vitesse sur l’autoroute avec des axes limités à 90 km/h. Une mesure positive, certes, mais limitée en terme d'impact. Cette dernière n’a permis de réduire la pollution sonore que de 1 ou 2 décibels.

850 mètres de panneaux pour diviser par deux l'énergie acoustique
Aujourd’hui, la majorité socialiste élue aux dernières élections municipales s’est largement réjouie de voir ce « serpent de mer » vieux de 30 ans enfin se concrétiser. « Depuis au moins 25 ans, le projet de mur antibruit était dans tous les programmes électoraux, il était aussi dans le nôtre » fait remarquer le maire au cours de la conférence presse avant de se réjouir d'avoir « tenu promesse ». Une réussite qu'il explique par la volonté forte des habitants et du travail de son équipe en relation avec les autorités de l'État. Ainsi, selon l'édile, son parcours de Vice-président à la région Lorraine et sa connaissance des dossiers comme celui du Contrat Plan État Région et de l'existence d'une enveloppe de l’État destinée à la lutte contre le bruit, lui ont permis d'entrevoir une issue positive au projet. « On a saisi le préfet, on y a travaillé et une dernière réunion au mois de décembre a permis d’acter le projet. » résume le maire.
Concrètement, le projet budgétisé à 3,5 M€ intégralement financé par l’État prévoit la création de deux murs l’un de 5 mètres de haut sur 450 mètres et l’autre de 2 mètres de haut sur 410 mètres en bordure d'A31. Cet « écran acoustique » devrait permettre de diviser nettement le bruit à savoir de 80 décibels actuellement contre 30 ou 35 décibels ensuite. Du côté des étapes, après le recrutement d’un bureau d’étude au premier trimestre 2017 (qui définira entre autre la nature du mur antibruit), le démarrage des travaux est prévu en 2019 pour un an de chantier. D’ici là les 400 habitants impactés par cette pluie de décibels devront encore patienter un peu...