GRAND NANCY. Deux spectaculaires crash-tests dans le cadre d'une action de sensibilisation à la sécurité routière ont été menés vendredi à Tomblaine à destination de près de 900 élèves. Objectif, sensibiliser les jeunes et leur faire prendre conscience des dangers de la route.
La rue Jean Moulin fermée dans les deux sens de circulation à Tomblaine après deux accidents mortels à vingt minutes d'intervalle nécessitant l'intervention du SMUR, des sapeurs pompiers et d'agents pour prendre en charge les victimes, procéder au relevage d'un deux roues, effectuer une tentative de réanimation, un scénario catastrophe présenté vendredi à destination de 900 lycéens et collégiens du Grand Nancy.
Après Nancy, Longwy, Toul et Lunéville c'est à Tomblaine qu'une société spécialisée dans les reconstitutions d'accidents a réalisé deux crash-tests très réalistes pour montrer les conséquences dramatiques des comportements à risques chez de jeunes conducteurs de deux-roues et de voitures. La première reconstitution montrait un conducteur de scooter non casqué percuté à 50 km/h par un automobiliste pour souligner l'importance du port des équipements de sécurité adaptés (casque, gants...). Selon les chiffres de la préfecture, en 2015, en Meurthe-et-Moselle, 6 personnes décédées sur les routes étaient des conducteurs de deux-roues motorisés (soit 23 % des accidents mortels). La seconde reconstitution mettait en scène un choc entre deux véhicules légers à faible allure (50 km/h) pour insister sur l'importance du port de la ceinture de sécurité à l'avant comme à l'arrière. En 2015, en Meurthe-et-Moselle, 4 personnes décédées sur la route ne portaient pas leur ceinture de sécurité (soit 15 % des accidents mortels ).
Des reconstitutions d'accidents inspirées de faits réels aux cours desquelles le jeune public était prié à ne pas applaudir en mémoire aux victimes. Derrière les barrières de sécurité, les démonstrations très réalistes ont semble-t-il déclenché l'effet escompté. De nombreux collégiens choqués ont souligné le « réalisme » et le côté « spectaculaire » de ces accidents reconstitués dont « l'impact est plus fort que de simples chiffres ou d'un clip télé », estime pour sa part une collégienne de 13 ans. Pour Marie Argouarch, directrice de cabinet du préfet de Meurthe-et-Moselle et chef de projet sécurité routière, cette journée pourrait permettre de leur donner de bons réflexes et peut-être de sauver des vies...