NANCY. De nouvelles formes, des perspectives différentes, de la transparence et de la modernité, c'est une place Thiers profondément réorganisée et redistribuée que les Grands Nancéiens ont pu redécouvrir ce jeudi 3 décembre, date de réouverture de la Place Thiers de Nancy. Retour en images.
Dans la fraicheur automnale, André Rossinot dévoilait ce jeudi 3 décembre une étape importante et très attendue de Nancy Grand Cœur, celle de la réouverture de la Place Thiers. Une place qui aura donné du fil à retordre à l’équipe municipale et aux équipes du Grand Nancy avec au bas mot une quinzaine d’années de travail et de réflexions sur un secteur pourtant clé et stratégique de l’agglomération, la gare se positionnant comme la première porte d’entrée de l’agglomération avec 9 millions de voyageurs par an. Il aura donc fallu libérer la place des anciens commerces puis plus tard préparer et démarrer le chantier cofinancé à 85 % par le Grand Nancy et 15 % par Nancy.
« Nancy avait de gros soucis avec ses places » a estimé André Rossinot devant la presse et les élus, détaillant l’ensemble des places rénovées comme la place Stanislas en 2005, la Place Charles III en 2013 ou encore la Place de la Républlique inaugurée en 2000. La place Thiers ne faisait pas exception et n’était pas adaptée aux usages, « c’est de la chirurgie de rattrapage, de la chirurgie plastique de hautes volées pour rattraper des choses pas franchement agréables à l’œil » a déclaré André Rossinot se rémémorant que « lorsque les gens descendaient du train, ils tombaient sur cette place médiocre ».
Un espace sobre, mais élégant inspiré par l’école de Nancy
Libérée de ses barrières après deux années de chantier, la place Thiers a vécu ce jeudi 3 décembre une nouvelle naissance. Ce qui marque d’abord les regards est son parvis haut régulier débarrassé de ses escaliers et autres trémies laissant un espace entièrement piéton entre la gare et le centre-ville de Nancy. Autre caractéristique, la place a été aménagée avec des dalles inscrustrées de pépites de verre de la cristallerie Daum ainsi que de 756 puits de lumière en pavés de verre ronds multicolores, filtrant ainsi la lumière du parvis bas la nuit et offrant une luminosité naturelle au souterrain la journée. Une palette colorée et intensément artistique accentuée par la présence d’arbres en cours de plantation, des tilleuls de Crimée, mais également des platanes, charmes d’Europe, pins ou encore merisiers dont le feuillage devrait aussi varier aux rythmes des saisons...
Il faut ensuite se plonger dans la verticalité de la place en pénétrant du côté des rues Mazagran, Piroux et Crampel par une rampe d'accès, escaliers ou ascenseurs pour accéder au parvis bas et aux niveaux souterrains. Des niveaux inférieurs offrant au total 520 places de parking 24 h/24 pour les véhicules dont 72 places de stationnement de courte durée et dépose-minute au parvis-bas n-1 ainsi que 200 places de stationnement pour les vélos à l’abri et en sécurité.
Encore quelques travaux et une étape...
Alors que du mobilier urbain (des bancs aux formes arrondies inspirées de l'école de Nancy dotés d'un éclairage d'ambiance) viendront habiller la place avant le printemps, un dernier élément reste à enclencher selon André Rossinot. La ville est propriétaire d’un terrain situé entre la brasserie Flo et l’hôtel Thiers. « Dans le projet tel qu’il a été imaginé, un immeuble de taille modérée, à peu près à hauteur de l’Excelsior fera la jonction pour fermer la place, et rétablir un équilibre » a déclaré le président de la communauté urbaine.
EN IMAGES. LA PLACE THIERS A NANCY





