GRAND NANCY. En grève cette semaine, les rippeurs de la société RIMMA ont repris le service ce samedi matin. Au centre du conflit qui les opposent à leur direction, les conditions de travail qui se dégradent et des revendications salariales.
Des poubelles entassées, des déchets qui s’amoncellent auprès des bacs... Un mouvement de grève concernant la collecte des ordures ménagères a eu lieu cette semaine dans les 20 communes de la métropole du Grand Nancy. Un ramassage des déchets d’abord diminué de 50 % mardi et mercredi matin et complètement bloqué les jeudi et vendredi. En pleine épidémie en France de Coronavirus Covid-19, la grève n’est pas passée inaperçue. Une réunion se tenait vendredi en préfecture de Meurthe-et-Moselle en présence du préfet, de la société RIMMA chargée du traitement des déchets ménagers dans la Métropole, des services de la Métropole du Grand Nancy et de trois représentants syndicaux.
Alors qu’une possible réquisition de salariés était à l’étude, les syndicats ont décidé de suspendre leur mouvement de grève en reprenant ce samedi l’activité avec des rippeurs volontaires. Sujet de crispation, le nouveau contrat de la métropole avec la RIMMA qui doit débuter le 1er avril 2020 pour une période de sept ans et les négociations annuelles obligatoires (NAO) qui ne correspondent pas aux attentes des salariés.
Des collectes avec un seul rippeur à bord
Dans ce nouveau contrat, la présence d’un seul rippeur contre deux actuellement « On doit y passer, on y passera sauf que nous souhaitons y passer dans de bonnes conditions. On a une pénibilité au travail très compliquée, le temps, les intempéries... On veut adapter cette mesure correctement », considère Renato Cherrière représentant du syndicat Force Ouvrière (FO). Et d’illustrer son propos par un exemple concret « Un essai a été fait avec la présence d’un rippeur contre deux, sur trois tournées, finalement cela correspond à 5 heures de travail supplémentaires, qu’il a fallu rattraper. », ajoute Renato Cherrière évoquant aussi des bacs de 750 litres difficiles à manœuvrer seul pour un éboueur.
Autres demandes des syndicats, une prime de 500 € appliquée sans contrepartie pour l’ensemble des 122 salariés de la société RIMMA alors que la direction voudrait intégrer les périodes de maladie et faire un calcul au prorata. Mais aussi, 2 % d’augmentation des salaires (les syndicalistes demandaient 3 % initialement).
Le mouvement a été suspendu, l’activité de collecte des déchets reprise. Vendredi soir, à la préfecture, la direction a proposé aux syndicats de porter la hausse à 1,70 %, mais le bras de fer continue pour l'intersyndicale avec de nouvelles discussions qui doivent se tenir mardi 17 mars. S’ils n’obtiennent pas gain de cause, les rippeurs promettent de reconduire la grève dès mercredi prochain. Selon les chiffres du syndicat Force Ouvrière, la société RIMMA embauche dans le Grand Nancy 56 rippeurs et 40 chauffeurs.