NANCY. Voiture utilisée comme arme par destination et coups de sabre, deux hommes de 35 et 21 ans ont été placés en garde à vue après une agression survenue à Nancy. Des faits liés à un règlement de comptes sur fond de jalousie amoureuse et de chantage.
Les faits se sont produits le 9 mai dernier vers 20h, avenue de Strasbourg à Nancy. Ce soir-là, un véhicule surgissait à vive allure avec trois personnes à bord, visiblement lancé dans une manœuvre délibérée. D'après la police, le chauffard avait l'intention d'atteindre une cible, un homme de 40 ans, qui réussissait à s’écarter à temps, évitant de justesse la collision. Le conducteur terminait sa course en percutant un véhicule en stationnement.
Deux individus armés, l’un muni d’un sabre, l’autre d’une arme identifiée par la victime comme "un fusil à pompe" sortaient de la voiture. L’homme recevait deux coups de sabre au niveau de l’abdomen. Un choc partiellement amorti par la présence d'un portefeuille conservé dans la poche de sa veste qui limitait les blessures, souligne une source policière. La victime, blessée mais hors de danger, déposait plainte.
L'ex-conjoint et l'un de ses amis placés en garde à vue
Une enquête était rapidement ouverte, confiée à la brigade des atteintes aux personnes de la police nationale. Le 20 mai, une opération coordonnée avec l'appui du RAID permettait l’interpellation de l'homme suspecté d'avoir porté le coup de sabre et du second qui se présentait de lui-même à l’hôtel de police.
Selon les premiers éléments de l’enquête, l’agression aurait été motivée par un différend sentimental. Le suspect de 40 ans, ancien compagnon d’une jeune femme de 28 ans, n’aurait pas supporté la nouvelle relation de cette dernière. Il aurait menacé le nouveau compagnon de diffuser "des images intimes de lui sur les réseaux sociaux si celui-ci ne rompait pas". Face à ces menaces de chantage, le nouveau compagnon aurait choisi de répliquer violemment.
Les deux suspects, soupçonnés notamment de violences aggravées avec arme en réunion doivent être présentés ce vendredi en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Nancy.