Le parquet requiert la mise en examen de la concubine pour meurtre par conjoint.
Au lendemain de la mort d'un homme percuté par une voiture à Baccarat, le procureur de Nancy a requis la mise en examen de la conductrice pour meurtre par conjoint.
Les faits se sont produits dimanche 3 avril 2022 vers 5H30, les secours étaient appelés pour un homme renversé par une voiture. "D'après les témoins et le voisinage, le conducteur d’une C3 blanche avait tenté de partir. Un second individu se portait au-devant du véhicule pour le bloquer et taper contre une des vitres en déclarant à plusieurs reprise : « ne pars pas » . Il s’adressait manifestement à sa concubine qui était montée à bord de la voiture de son amant, propriétaire dudit véhicule. Finalement, le véhicule accélérait fortement et emportait la victime sur une centaine de mètres, jusqu’à emboutir un second véhicule. Le conducteur prenait alors la fuite", indique le parquet de Nancy dans un communiqué.
La victime âgée de 44 ans était emmenée au CHU Nancy avec un pronostic vital engagé et décédait quelques heures plus tard dans l'après-midi.
L’enquête était confiée à la Brigade des Recherches de Lunéville avec une procédure en flagrance pour tentative d’homicide volontaire. Les investigations se poursuivaient rapidement avec l'idenfication du propriétaire qui était interpellé au CHU de Nancy en compagnie de sa maîtresse, née en 1988.
Si les investigations diligentées mettaient hors de cause le propriétaire du véhicule parce que l'exploitation de la téléphonie démontrait "qu’il n’était pas sur les lieux des faits" et que des témoins "corroboraient ses dénégations", la suite de l'enquête allait mettre en cause la responsabilité de la concubine de la victime.
Au regard des témoignages et des dires de la principale mise en cause, le parquet précise que "cette dernière était bien seule à bord du véhicule au moment des faits" et que le véhicule qu'elle conduisait lui avait été prêté par son amant. Elle indiquait aux enquêteurs qu’à la suite d’une dispute avec son concubin, elle avait voulu quitter le domicile conjugal à bord de ce véhicule. Contactée par l'hopital en tant que concubine du patient, elle s’était rendue dans l'établissement hospitalier en compagnie de son amant.
En outre, elle affirmait "qu’elle avait déjà été victime de violences conjugales" de la part de son conjoint. Des déclarations qui ne s'inscriraient toutefois dans aucun dépôt de plainte de la femme, la justice n'ayant jamais eu connaissance de "faits commis par la victime à son égard".
La conductrice sera présentée demain devant un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Nancy.