Une jeune femme assure avoir été victime d'un contrôle de police abusif, la ville de Nancy ouvre une enquête administrative...
Elle s’est fendue d’une publication sur internet pour dénoncer tout haut les faits dont elle aurait été victime lors d’un contrôle en plein couvre-feu. Sur Twitter, une étudiante nancéienne livre en quelques lignes son récit suite aux agissements portés à son encontre de la police lors du couvre-feu. Contrôlée et verbalisée par la police municipale de Nancy, elle explique notamment avoir été confrontée par un policier masculin à une palpation de sécurité inhabituelle et abusive portant notamment sur ses fesses ou ses seins. Les faits se seraient déroulés dans la nuit du 5 au 6 janvier à Nancy vers 1h30, rue Charles de Foucault. Malgré la gravité des faits dénoncés, la jeune femme n’a pas déposé plainte.
« Sa publication a été suivie du cortège habituel des commentaires haineux et autres propos insultants envers les policiers, les condamnant avant même qu’ils ne puissent donner leur version des faits » écrit dans un communiqué de presse transmis vendredi, le syndicat FO dénonçant « le tribunal du net » et une « justice expéditive » des réseaux sociaux. Alors que « si les faits sont avérés, la victime peut les signaler sur la plateforme ad hoc de l’Inspection Générale de la Police Nationale des services et bien entendu déposer plainte dans un commissariat de police ou dans une Gendarmerie n’importe où en France ».
Une enquête administrative engagée sans délai par la ville de Nancy
« Dès que la Ville de Nancy a pris connaissance des déclarations postées sur Twitter, elle a engagé sans délai une enquête administrative. Elle se tient naturellement à la disposition des autorités judiciaires, pour que toute la lumière soit faite. En toutes circonstances, la Ville de Nancy, ses élus et ses agents, sont attachés au respect des personnes et des règles républicaines. », déclare sobrement de son côté la ville de Nancy dans un communiqué.
Le syndicat Force Ouvière de la police municipale souligne par ailleurs que « les policiers en cause contredisent la version publiée sur internet » et se garde « de donner plus de détail quant à présent en vue afin de ne pas perturber l’enquête en cours ». Tout en rappelant la difficulté des agents de terrain engagés dans les opérations de contrôles de personnes visant à respecter les mesures sanitaires, le syndicat annonce « [qu’il] encouragera les policiers une fois la vérité établie de déposer plainte pour dénonciation d’un délit imaginaire ».
Vendredi en fin de journée, quelques heures seulement après s'être exprimée, la jeune femme avait supprimé son compte Twitter.