Dimanche 6 décembre vers 4 heures du matin, un enfant de 10 ans a été retrouvé blessé à son domicile à Villers-lès-Nancy. Suspectée d'être l'auteure des coups de couteau, la mère a été placée en garde à vue avant d'être conduite au centre psychothérapique de Nancy-Laxou.
Un drame familial a sans doute été évité de justesse. Dans la nuit de samedi à dimanche, la police nancéienne s’est déplacée au domicile d’une famille de Villers-lè-Nancy suite à l'intervention des sapeurs-pompiers pour porter assistance à un enfant âgé de 10 ans. Selon les premiers éléments de l’enquête, alerté par les cris de détresse de son enfant, le père de famille aurait surpris sa femme munie d’un couteau de cuisine, auprès du mineur, qui présentait déjà des blessures.
À l’arrivée des secours et des forces de police, l’enfant présentait « deux plaies superficielles au thorax et au cou ». Sa mère qualifiée de « dépressive » par son conjoint était interpellée dans un état « de grande confusion mentale ». L’enfant était transporté aux urgences pédiatriques du CHRU Brabois sans que son pronostic vital ne soit engagé, nous indique ce lundi, François Pérain, procureur de la République.
Les enquêteurs du groupe d’appui judiciaire (GAJ) de Nancy ont placé dans un premier temps, la mère, sous l’emprise de l’alcool en garde à vue. Une garde à vue interrompue au regard de l’état mental de la suspecte examinée par un psychiatre. Elle a été hospitalisée dans le cadre d’une mesure « sous contrainte » dans une unité du centre psychothérapique de Nancy, pour une durée indéterminée. « Dès sa sortie de l’hôpital, elle sera placée à nouveau en garde à vue », souligne le procureur de la République.
Le chat retrouvé mort
Des zones d’ombres subsistent quant au déroulé des faits puisque ce soir-là vers 3 h du matin, la mère — selon les dires de son conjoint — aurait tenté de lui administrer une substance alors qu’il dormait à l’aide d’une pipette. Elle aurait argumenté qu’il s’agissait d’un « décontractant » destiné à mettre fin à ses ronflements. Mais, ce dernier l’avait repoussée, et avait choisi d’aller dormir dans le salon. « Peu de temps après, il avait entendu son fils crier, et avait retrouvé [sa compagne] à côté de son fils, tenant le couteau susmentionné. Elle lui avait alors déclaré “Tu ne vas pas t’en occuper tout seul”», indique le magistrat.
Une autre découverte intrigue les enquêteurs, la présence du chat de la maisonnée retrouvé mort. L'animal aurait été empoisonné, d’après le parquet. Des prélèvements toxicologiques ont été réalisés, les analyses devaient durer plusieurs jours.