Mis en examen le 2 octobre 2020 "pour tentatives de chantage, tentatives de corruption de mineures de 15 ans, détention et diffusion d’images représentant des mineures dénudées", un lycéen de 17 ans a été placé sous contrôle judiciaire et éloigné de la Meurthe et Moselle. Le procureur de la République dément une rumeur circulant actuellement sur les réseaux sociaux prenant l'adolescent pour cible et le qualifiant "d'agresseur sexuel".
Les faits sont partis des réseaux sociaux, un lycéen à l'aide d'un faux profil contactait fin septembre des jeunes filles mineures via Instagram afin d'obtenir d'elles des photos de nus, suscitant une vague d'inquiétude dans un collège de la banlieue nancéienne. Pour obtenir satisfaction, il les menaçait de pirater leurs caméras et de faire des photo montages les représentant nues. Ce dernier allait jusqu’à menacer une collégienne de 12 ans de la violer si elle ne donnait pas une photographie d’elle dénudée. Par ailleurs, il transmettait un message concernant une autre collégienne en précisant la rue où elle habitait et en invitant à venir la violer. Cinq victimes âgées de 10 à 13 ans ont été identifiées à ce jour, précise François Pérain, Procureur de la République, selon qui les premiers messages remontent au 25 septembre 2020.
Le recadrage du Procureur de la République suite aux rumeurs
À la suite d'un dépôt de plainte d'une des familles, un mineur mis en cause dans cette affaire était identifié, interpellé et placé en garde à vue le 1er octobre 2020. Il était mis en examen le 2 octobre 2020 pour les faits de "tentatives de chantage, tentatives de corruption de mineures de 15 ans, détention et diffusion d’images représentant des mineures dénudées". Le lycéen de 17 ans était placé sous contrôle judiciaire et éloigné de la Meurthe et Moselle. Des investigations psychiatriques seront diligentées par le juge d’instruction, ajoute le procureur de la République.
Sur les réseaux sociaux, le mis en cause était la cible de certaines rumeurs selon lesquelles, il s'agissait d'un agresseur sexuel. Des photos de lui ont été diffusées.
Pourtant, "il n’a jamais été question d'agressions sexuelles ou de viols mais d’envoi de messages répréhensibles à des mineures qui ont accès librement à des réseaux sociaux. En d’autres termes, le mineur en est resté au stade de menaces ou d’actes d’intimidation par voie électronique", écrit François Perain.