Vandoeuvre-lès-Nancy. En dénonçant ses voisines à la police pour des violences à son encontre, une mamie de 92 ans a permis, sans le savoir, de participer au démantèlement d'un trafic de stups.
Six kilogrammes de cocaïne et d'héroïne écoulés en seulement quelques mois pour un chiffre d'affaires avoisinant les 100 000 euros. Les faits se sont déroulés à Vandoeuvre-lès-Nancy au sein du bâtiment « Les Flamants » situé square de Lisbonne. Deux jeunes femmes en couple, nées en 1985 et 1991, qui occupaient illégalement depuis six mois le logement du frère décédé de l'une des deux, sont soupçonnées d'avoir alimenté pendant quatre mois un trafic de stupéfiants.
Les locataires de l'immeuble terrorisés
L'appartement servait de nourrice engendrant des va-et-vient de toxicomanes toute la journée. Près de « 20 à 30 clients par jour » générant également toute sorte de nuisances pour les locataires de l’immeuble, confirme une source policière. C’est finalement le dépôt de plainte d’une nonagénaire âgée de 92 ans, à la suite de violences exercées par ses voisines à son encontre, qui a permis de mettre fin à ce trafic lucratif qui gangrenait et terrorisait le voisinage.
Un appartement insalubre, la SPA sollicitée pour recueillir une douzaine de chats
Les investigations menées par la Sûreté départementale aboutissaient à un probable trafic de drogue confirmé par les policiers de la brigade des stupéfiants. Ces derniers attendaient ce lundi après-midi la présence d’un client pour pénétrer dans le logement. Les deux jeunes femmes y ont été interpellées. Leur logement était dans un état d’insalubrité important marqué par la présence d’excréments d’animaux et d'une odeur d’urine en raison de la présence de quinze chats emmenés par la suite par la SPA.
Les deux mises en cause doivent être présentées ce vendredi matin devant un magistrat pour un jugement en comparution immédiate.