Depuis le 26 mars dernier, les femmes victimes de violences conjugales peuvent se rendre dans les pharmacies pour alerter les forces de l’ordre. Le système a de nouveau été utilisé ce week-end dans l'agglomération de Nancy par une jeune maman.
Pour faire face à la hausse des violences conjugales en France, le gouvernement français a mis en place en cette période de confinement un système d’alerte dans les pharmacies à destination des victimes. Le système a de nouveau été utilisé en ce week-end pascal par une jeune maman. Cette dernière s’est rendue samedi 11 avril 2020 à la pharmacie la plus proche de son domicile à Essey-Lès-Nancy faire un signalement et a été prise en charge par la police.
La jeune femme âgée de 19 ans et mère d’un enfant de 8 mois explique être parvenue à prendre la fuite du domicile en prétextant prendre l’air pour promener l’enfant. Elle a ensuite déposé plainte au commissariat de Nancy pour des violences conjugales commises par son ex-concubin. Dans sa plainte, elle affirme que « son ex-concubin est présent à son domicile depuis le 17 mars 2020 et qu’elle subit des violences depuis qu’il est revenu chez elle », précise François Perain, Procureur de la République.
Concernant les violences subies, « elle décrit des gifles au visage, un étranglement et des cheveux tirés en présence de l’enfant commun », ajoute le magistrat.
La victime s’est vue prescrire une interruption temporaire de travail (ITT) d’un jour. Le certificat médical du médecin légiste relève des lésions et des ecchymoses compatibles avec la description effectuée par la victime.
L’auteur des violences,, qui n'était pas connu des services de la justice, a été placé en garde à vue le 11 avril 2020 au cours de laquelle le mis en cause a contesté les faits qui lui étaient reprochés. L’homme a été déféré le lundi 13 avril 2020 au parquet aux fins de convocation devant le tribunal correctionnel de Nancy par comparution par procès-verbal avec placement sous contrôle judiciaire. Dans ce cadre, il a été convoqué pour l’audience du 25 septembre 2020. Dans l’attente, il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact avec la victime et interdiction de paraître au domicile de la victime.