NANCY. Un homme de 45 ans a été interpellé puis écroué jeudi au Centre Pénitentiaire de Nancy - Maxéville pour des faits d'escroqueries. Le mis en cause est accusé d'avoir simulé à plusieurs reprises des accrochages pour soutirer de l'argent à des victimes toutes âgées...
Le scénario était bien huilé et aurait fait huit victimes en l'espace de trois mois dans l'agglomération de Nancy avec un mode opératoire à chaque fois identique ciblant des personnes âgées. La huitième affaire et dernière en date est survenue le 15 mars 2018 à Nancy. Ce jour-là une conductrice de 86 ans manoeuvrant dans le parking souterrain Camille Mathis est approchée par un homme déclarant avoir été accroché par le véhicule de son interlocutrice. Pour réparer le véhicule endommagé, le malfrat-comédien argumente en faveur d'un arrangement à l'amiable basé sur un dédommagement en liquide plus simple pour les deux parties et surtout moins coûteux qu'un constat et une franchise. Convaincue, la victime retire 350 euros au distributeur automatique et paye. Elle déposera finalement plainte.
L'affaire confiée à la Brigade des Violences Urbaines et Véhicules Volés (BVUV) permet aux enquêteurs de remonter sur huit affaires pour un préjudice financier de 1000 euros, une somme excluant le préjudice matériel et des multiples rayures commises par le suspect sur les véhicules des victimes pour étayer ses faux accrochages. Au terme d'investigations techniques, de relevés d'empreintes et de l'exploitation des bandes de vidéosurveillance, les enquêteurs sont parvenus à identifier un suspect.
L'homme âgé de 45 ans domicilié sur l'Aire d'accueil de Manitas de Platas, sur le Plateau de Haye, a été interpellé jeudi matin. Après avoir d'abord contesté les faits, il est revenu sur ses déclarations face aux preuves constituées par les enquêteurs. L'homme déjà connu de la justice pour des faits similaires a été incarcéré pour purger une peine précédente de un an de prison ferme au centre pénitentiaire de Nancy - Maxéville. Il devra prochainement répondre à une convocation par officier de police judiciaire (COPJ) le 19 décembre.