Nancy. Le cirque Arlette GRUSS a dévoilé, vendredi soir, son tout nouveau spectacle intitulé « Excentrik ». Une première à laquelle ont assisté seulement 580 spectateurs masqués. Confinés dans « la cathédrale » rouge et blanche, le public n'a pour autant pas boudé son plaisir.
Crise du coronavirus induisant le respect d’un strict protocole sanitaire accompagné d'une jauge réduite d’une part, polémiques sur la présence animale d’autre part. Qu’on se le dise, le cirque Arlette Gruss a bien sûr connu des jours meilleurs et des spectacles encore plus hauts en couleur. Qu’importe, les spectateurs n’ont pas boudé leur plaisir face à une pléiade d’artistes talentueux. C’est dans un chapiteau inhabituellement incomplet — l’un des moins bons démarrages de la tournée Gruss — que les 580 spectateurs ont découvert le tout nouveau spectacle de Arlette Gruss. Dans leurs gradins, les spectateurs tous masqués ont plongé avec enthousiasme dans un show parfaitement orchestré.
Comme le veut la tradition, c’est la voix de monsieur Loyal qui a introduit ce voyage en présentant la troupe. Un spectacle réinventé dans lequel la présence des animaux a été drastiquement limitée. Lors du 1er acte, le duo Joséphine et Daniel Igen a dévoilé tout de même son art avec un numéro de chiens et de chèvres sur « le bonheur est en piste ! », la Team Street Workout a mêlé gymnastique et musculation au cours de démonstrations de force et de souplesse et de figures d’équilibre, et d’agilité. La famille Gruss a offert de jolis moments avec ceux de Linda Biasini Gruss et sa fille Laura-Maria Gruss qui ont dévoilé leurs lumineux « rêves équestres » tandis que la petite Alexis et son frère Éros accompagnés du duo LYD se sont élancés avec beaucoup d’adresse sur leurs bicyclettes acrobatiques .
Tout au long du spectacle, avec ses mimiques et ses gestes à la « Mister Bean », le clown André a entraîné les spectateurs dans ses « délires clownesques » avec « la pêche pour les nuls » ou à un bain cauchemardesque façon « dents de la mer ».
Parmi, les numéros à couper le souffle celui de Jonnathan Obando Acero, Uber Ceballos Diaz et Ramon Kathriner qui défient, sous les yeux inquiets des spectateurs, les lois de l’attraction sur la roue infernale. On notera aussi la très belle performance des funambules haut perchés Katia et Ramon Kathriner, Jonnathan Obando Acero et Uber Ceballos Diaz et de la troupe Free Hearts sur leur balançoire XXL russe pour « Frissons au bout du fil ». L’art circassien s’exerçait aussi avec les jonglages extraordinaires de Zdenek Polach habillé d’une pluie de lasers tous azimuts. Mais c’est bien, « un couple en équilibre » de Julia Friedrich et Kevin Gruss, l’un des numéros les plus poétiques du spectacle qui figeait le temps dans un moment de contemplation et de grande beauté.
Au terme de deux heures de spectacle enchanteur, il était temps de rendre la piste et de livrer un grand final à la "sauce Arlette Gruss". Une édition 2020 complètement ExcentriK qui se répètera jusqu’au 1er novembre au coeur de la cathédrale rouge et blanche.
Cirque GRUSS en représentations sur la Place Carnot à Nancy jusqu'au 1er novembre 2020