NANCY. Dans la nuit de samedi à dimanche 11 octobre, une cinquantaine de personnes ont parcouru la ville de Nancy en éteignant les enseignes restées allumées illégalement et en recouvrant les publicités éblouissantes. Une démarche qui s'inscrivait contre "la pollution lumineuse".
Associée à "un gaspillage énergétique avec des déchets nucléaires et des émissions de carbone supplémentaires", dénoncée comme "perturbatrice pour la faune et la flore", critiquée pour ses conséquences sur la santé humaine, la publicité (considérée comme "pollution") lumineuse cristallise les critiques. Pour sensibiliser la population sur ce sujet, c'est une action collective qui a été organisée conjointement par plusieurs organisations nancéiennes dont Résistance à l’Agression Publicitaire Nancy, ANV-COP21, Greenpeace, Extinction Rebellion et Youth For Climate, dans la nuit de samedi à dimanche 11 octobre.
Entre 1h et 2h du matin, les personnes dispersées en six groupes ont parcouru les rues du centre-ville de Nancy afin "d’éteindre les enseignes restées illégalement allumées". Sur le secteur couvert, "ce sont ainsi une soixantaine de commerces (contre 89 dénombrés l’année dernière) dont les enseignes et / ou vitrines ne respectent pas la législation", précise le collectif Résistance à l’Agression Publicitaire Nancy.
Du Blanc de Meudon pour recouvrir les panneaux de publicité
Alors que les enseignes, les vitrines et les publicités installées sur le domaine privé ont une obligation d'extinction entre 1h et 7h du matin dans la plupart des cas, aucune obligation ne touche actuellement les publicités installées sur le domaine public. Estimant ainsi que les publicités sur le domaine public devraient à minima être soumises au même cadre légal, celles-ci ont été recouvertes de Blanc de Meudon, un produit à base de craie non-dégradant qui permet de les rendre opaque en séchant. Des flyers expliquant l’action et les conséquences de cette pollution lumineuse ont également été apposé sur les différents supports pour expliquer la démarche, explique-t-on du côté des organisateurs.
Par cette action nocturne, les cinq associations demandent le respect de la législation actuelle, mais aussi l‘interdiction des écrans numériques (enseignes, vitrines et publicité) et des dispositifs d’éclairages d’affiches publicitaires dans l’espace public.
En juillet 2022, un nouveau Règlement Local de Publicité Intercommunal sera mis en place au niveau de la Métropole du Grand Nancy, l’occasion peut-être de changer la donne pour "revoir certaines règles localement", espèrent les militants.