Sécurité dans les transports, lutte contre les trafics de drogues et les cambriolages… Le préfet de Meurthe-et-Moselle a dévoilé vendredi les contours du Plan d’Action Départemental de Restauration de la Sécurité du Quotidien ou "PADRSQ" pour le département. 


Demandé par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dans une circulaire adressée en novembre 2024 à l'ensemble des préfets de France, le Plan d’Action Départemental de Restauration de la Sécurité du Quotidien est désormais sur la table et prêt à être mis en action en Meurthe-et-Moselle.

Dans le sillage, de précédentes opérations telles que Place nette, ce nouveau plan se décline cette-fois-ci comme une feuille de route visant à lutter contre la criminalité et faits de délinquance. Un plan établi selon un « diagnostic territorial précis » qui a été dévoilé vendredi 21 février 2025 lors d'une conférence de presse par le préfet de Meurthe-et-Moselle, Françoise Souliman, aux côtés de Maurice Alibert, directeur adjoint de la sécurité publique, et du colonel Sébastien Brach, commandant du groupement de gendarmerie départementale.

Sous le nouvel acronyme de PADRSQ, le document liste des actions inspirées lors de concertations avec les acteurs locaux sur différentes problématiques et prêtes à être mises en oeuvre selon les zones sensibles du département. 

Un plan présenté comme « une nouvelle arme pour lutter contre la criminalité », souligne Françoise Souliman dans un contexte « non pas » de sentiment d'insécurité, mais d'insécurité tout court. « Ce que ressentent nos concitoyens, ils le vivent au quotidien et nous devons répondre à cette réalité en mettant en place des mesures concrètes et adaptées », explique la représentante de l'État tout en rappelant que si cette année la délinquance a reculé de 3 % en Meurthe-et-Moselle « il reste encore des zones où il faut agir ». 

Dix grandes priorités autour de points chauds ont donc été définies pour répondre aux enjeux de sécurité du département. Elles se traduiront par des opérations sur le terrain et des dispositifs de prévention soutenus par differents acteurs pour « une approche globale de la sécurité»

Parmi ces enjeux, le renforcement de la sécurité dans les transports grâce à une coopération accrue entre les sociétés de transport et les forces de l’ordre. Autre point la coopération transfrontalière avec les polices belge et luxembourgeoise ou encore la lutte contre les stupéfiants en associant les services de santé et l’Éducation nationale pour une action à la fois répressive et préventive. Les efforts se concentreront aussi sur un renforcement du contrôle des flux, y compris numériques pour lutter contre «l'ubérisation de la vente de drogue passant par les réseaux sociaux et les plateformes numériques », explique le commandant du groupement de gendarmerie départementale. 

Un comité de suivi mis en place pour évaluer les résultats

D’autres axes prioritaires concernent la lutte contre les occupations illicites et les nuisances à travers un recours renforcé aux outils administratifs et judiciaires pour éviter les installations illégales et lutter contre les dépôts sauvages. Figurent aussi, l’optimisation de la présence des forces de l’ordre sur la voie publique pour prévenir les cambriolages et vols dans les véhicules en adaptant les patrouilles aux zones à risque, la création de pôles psychosociaux pour améliorer la prise en charge des victimes ainsi que le développement d’actions de prévention en milieu scolaire et universitaire. 

Pour une présence plus efficace sur le terrain, la sécurité dans l’habitat social se verra renforcée à travers la mobilisation des bailleurs sociaux en partenariat avec les forces de l’ordre tout comme le continuum de sécurité entre la police nationale, la gendarmerie et les polices municipales. 

« Les actions mises en place seront évaluées à travers un comité de suivi trimestriel » permettant ainsi d’adapter le plan selon les résultats observés et les remontées du terrain, précise Françoise Souliman.

Si le cadre est posé et les actions saluées, la question des moyens perdure, les syndicats de police ne cessent de réclamer, quant à eux, plus de moyens humains et matériels notamment pour la filière investigation. 


 

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