Proche du complotiste Daillet-Wiedmann, un ex-militaire sexagénaire demeurant dans le département des Hautes-Pyrénées a été placé en garde à vue mardi 8 juin 2021 à la suite des investigations sur commission rogatoire de le juge d’instruction en charge de l’enlèvement de la jeune Mia.
Interpellé et placé en garde à vue, cet ancien lieutenant-colonel de l’armée de terre à la retraite a reconnu lors des auditions « avoir adhéré à l’organisation dirigée par Rémy Daillet-Wiedmann en octobre 2020 », mais également à compter de janvier 2021 de s’être vu confié « des responsabilités visant à contribuer à structurer cette organisation ». D’après le parquet de Nancy, « il a reconnu avoir donné des conseils sur la manière d’organiser des enlèvements d’enfants, mais niait avoir participé aux réunions préparatoires à l’enlèvement de Mia et prétendait avoir été en désaccord avec Rémy Daillet-Wiedmann sur le fait de favoriser l’organisation des enlèvements d’enfants ». Toutefois, il indiquait avoir été informé des détails de l’opération LIMA menée par Pitchoun, Bouga et consorts,
Deux mis en examen avaient décrit le rôle tenu par une personne connue sous le surnom « lieutenant-colonel » ou « Y » qui était considérée comme le chef de l’opération LIMA en son début. Ce lieutenant-colonel s’était retiré de l’opération LIMA pour se « mettre au vert », souligne le communiqué du parquet.
Le suspect expliquait par ailleurs avoir quitté l’organisation en mars 2021 pour plusieurs raisons parmi lesquelles « il citait son désaccord avec Rémy Daillet-Wiedmann sur l’organisation d’enlèvement d’enfants ».
Au regard de ces éléments, l’ex-militaire a été présenté devant le juge d’instruction cet après-midi et a été mis en examen pour association de malfaiteurs « en vue de préparer des enlèvements d’enfants ». A l’issue, il a été placé sous contrôle judiciaire avec notamment les obligations ou interdictions suivantes : « interdiction de quitter les départements de Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées, obligation de pointage à la gendarmerie locale et interdiction de contact avec les autres protagonistes et les journalistes ».