
Le mois de mars se colore avec l'opération "Mars bleu". Depuis 2008, il est le mois de mobilisation nationale contre le cancer colorectal. Public visé : les hommes et les femmes âgés de 50 à 74 ans. Tous les deux ans, 17 millions de personnes sont invitées à se faire dépister. En faisant un test de recherche de sang dans les selles tous les deux ans, suivi d’une coloscopie en cas de positivité du test, il est possible de diminuer de 15 à 20 % la mortalité par cancer colorectal .
Le bénéfice du diagnostic précoce s’avère particulièrement important pour le cancer colorectal. Lorsque celui-ci est détecté à un stade précoce, le taux de survie à 5 ans après le diagnostic dépasse alors 90 %. Depuis 2003, la mise en oeuvre du programme a permis de dépister plus de 13 500 cancers.
Ce dépistage est encore récent en France. L'objectif est de fidéliser la population-cible afin qu’elle renouvelle le test deux ans après la réalisation du premier. Toutefois, la notoriété de ce dépistage est en nette progression : environ 90 % des personnes en 2009 déclaraient connaître l’existence d’un dépistage du cancer colorectal, soit 8 points de plus qu’en 2005.
Le dispositif est renforcé auprès de populations spécifiques. En 2011, le dispositif est renforcé auprès de certaines populations moins sensibles au message de dépistage : les hommes, en particulier les 50-54 ans, les populations d’origine migrante et les populations en situation de vulnérabilité.
Le programme représente un coût global de 70 millions d’euros en 2010 pris en charge par le ministère de la Santé et l’Assurance maladie.
"Mars bleu" à Nancy