Nancy - En raison d'une très mauvaise qualité de l'air en Meurthe-et-Moselle et alors que la procédure régionale d’alerte liée à une pollution atmosphérique aux particules fines (PM10) sera déclenchée à compter du dimanche 22 janvier 2017, le préfet a pris ce samedi un arrêté qui entrera en vigueur lundi. Parmi les mesures, la réduction de la vitesse sur les routes ou l'interdiction des feux de cheminée.
La région Lorraine est touchée par un épisode de pollution aux particules fines (PM10). Aujourd'hui, samedi 21 janvier 2017, un niveau supérieur au seuil d’information et de recommandations, établi à 50 μg/m3 en moyenne, calculé sur une journée, a été enregistré sur plusieurs stations de mesure en Lorraine et notamment en Meurthe-et-Moselle. Selon ATMO Grand Est, les conditions météorologiques peu propices à la dispersion des polluants déjà présents, combinées à des émissions élevées, conduiront à une stagnation voire à une augmentation des niveaux de particules PM10 sur le département. (Notre article publié ce samedi matin).
C'est pourquoi le préfet de Meurthe-et-Moselle a décidé le déclenchement de la procédure d'alerte à compter de demain, dimanche 22 janvier 2017. Il a pris ce jour un arrêté instaurant des mesures d'urgence qui entreront en vigueur à partir du lundi 23 janvier 2017. Parmi celles-ci : la réduction de la vitesse maximale autorisée sur les axes autoroutiers et chaussées à voies séparées ainsi que sur le réseau secondaire de 20 km/h sans descendre en dessous de 70km/h pour toutes les catégories d’usagers dans les deux sens de circulation ; l'interdiction stricte de brûlage des déchets verts à l’air libre (les éventuelles dérogations pour raisons phytosanitaires ou agronomiques sont suspendues, prévient la préfecture); l'interdiction de l’écobuage et du brûlage des résidus agricoles et des déchets forestiers (sauf raison de sécurité) ; l'interdiction des feux de cheminée d’appoint ou d’agrément dans tous les logements (dès lors qu’il n’est pas une source indispensable de chauffage est interdite et que vous disposez d'un autre système de chauffage).
Par ailleurs, les exploitants des installations classées soumises à autorisation devront s'assurer lors de l'épisode de pollution, du bon fonctionnement des dispositifs de filtration et mettent en oeuvre le cas échéant les mesures prévues dans leur arrêté d’exploitation. Enfin les travaux générateurs de poussières (chantier de démolition, …) sur les chantiers ne pourront être réalisés que si un arrosage permettant l’abattage des poussières est mis simultanément en oeuvre, précise l'arrêté.
En France, selon une étude de l'agence Santé publique France, la pollution atmosphérique liée aux particules fines causerait chaque année la mort de 48.000 personnes, soit 9% de la mortalité nationale.