Santé. Le Gouvernement saisit aujourd'hui l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sur les conclusions d’une étude de l’INRA portant sur le Dioxyde de titane (E 171) utilisé dans l'AgroAlimentaire.

Le colorant E 171, dioxyde de titane, sous forme nanométrique à nouveau pointé par des études. Déjà classé comme « peut-être cancérigène » pour l’homme (groupe 2B) au Centre International de Recherches sur le Cancer (CIRC), une nouvelle étude de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) menée sur des animaux et publiée aujourd’hui montre que l’exposition orale au dioxyde de titane (E 171), additif utilisé notamment dans l’industrie agroalimentaire, est susceptible d’entraîner des effets sur la santé.
Au regard des conclusions de cette étude qui "ne permettent toutefois pas d’extrapoler ces conclusions à l’homme", les ministères chargés de l’économie, de la santé et de l’agriculture ont toutefois décidé de "saisir conjointement l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) afin de déterminer si l’additif alimentaire E171 présente un éventuel danger pour les consommateurs".
Cette saisine dont les résultats seront connus fin mars s’inscrit dans le cadre des travaux de l’agence déjà engagés à la demande du gouvernement le 17 octobre 2016 sur l’impact potentiel sur la santé des nanomatériaux présents dans l’alimentation de manière plus générale.
Utilisé dans la composition de nombreux produits de la vie quotidienne, la présence de dioxyde de titane se retrouve dans toutes sortes de produits comme les crèmes solaires, dentifrices, médicaments ou encore dans des produits de confiserie. Selon une déclaration du professeur Jürg Tschopp, prix Louis-Jeantet de médecine 2008 : « Avec le dioxyde de titane, on se retrouve dans la même situation qu’avec l’amiante il y a 40 ans ». Une présence du pigment E 171 dont la controverse reste d'actualité et fait l'objet régulièrement d'interrogations de la classe politique, en 2015, le Sénat avait publié une réponse à une question portée de la Sénatrice du Haut Rhin, Patricia Schillinger (au Sénat) alertant sur les risques de ce nanomatériau.