Santé. Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé a lance jeudi 29 octobre le Plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmises par les tiques. Chaynesse Khirouni, députée de Meurthe-et-Moselle accompagnait les associations de défense des malades de Lyme...

Déjà annoncé en juin dernier, le plan d’action national contre la maladie de Lyme a été présenté jeudi 29 septembre 2016 aux associations de défense des malades. Le plan dévoilé au Ministère des Affaires sociales et de la Santé articulé autour de cinq axes stratégiques vise à répondre aux besoins de prise en charge des malades, à renforcer les outils de prévention et d’information, et à développer la recherche sur cette maladie. Une présentation à laquelle Chaynesse Khirouni, députée de Meurthe-et-Moselle participait pour accompagner les associations de défense des malades de Lyme. Depuis près de trois ans, la députée plaide pour une meilleure prise en charge des malades et le renforcement de la prévention de cette maladie. Dans le prolongement des dispositions que la députée a porté dans la loi de modernisation du système de santé, elle souligne être intervenue « pour que les associations soient étroitement associées et entendues lors de l’élaboration du Protocole National de Diagnostic et de Soins (PNDS), qui devra assurer une meilleure prise en charge harmonisée et remboursée des malades sur l’ensemble du territoire ». Des actions qui permettront d'améliorer la prise en charge des malades : « Face aux risques nouveaux, il s’agit pour moi d’un enjeu essentiel que d’associer, aux côtés des sociétés savantes, des médecins, des chercheurs, les associations de patients qui disposent d’une expertise et de connaissances qui doivent être prises en compte dans toutes nos politiques de santé publique » ajoute dans un communiqué Chaynesse Khirouni.
Cinq axes stratégiques et 15 actions
Ce premier plan national détaille 15 mesures articulées autour de 5 axes. Le premier axe vise à améliorer la surveillance et la lutte contre les tiques par plusieurs actions. D'abord une cartographie du risque et de la répartition des tiques en France, par la mise en place de mesures de lutte contre la prolifération des tiques (action 2) ou encore l'évaluation de l’efficacité des répulsifs contre les tiques. Le deuxième axe veut quant à lui renforcer la surveillance et la prévention des maladies transmises par les tiques notamment par des actions d'information et de prévention du grand public. Le troisième axe mis en avant est celui de l'amélioration et l'uniformisation de la prise en charge des malades pour "lutter contre l'errance médicale" par le biais de la Société des pathologies infectieuses de langue française (SPILF) qui va être chargée de piloter, en lien avec les sociétés savantes concernées (neurologie, dermatologie, rhumatologie, microbiologie...). Au programme également, l’élaboration d’un bilan standardisé des infections transmissibles par les tiques en concertation avec les associations, et d’un protocole national de diagnostics et de soins (PNDS). Le quatrième axe prévoit l'amélioration des tests diagnostiques sur le marché ainsi que l'évaluation de la bonne interprétation des résultats par les laboratoires de biologie médicale. Enfin, le cinquième axe et non des moindres évoque de nouvelles recherches pour améliorer les tests diagnostiques disponibles sur le marché. Selon le ministère, l’Institut Pasteur engagera, en lien avec les laboratoires de la recherche en santé animale, des travaux pour développer de nouveaux outils de diagnostic. Autres actions mise en avant, le projet « Oh ! Ticks ! » qui devrait permettre de mieux connaître les agents pathogènes susceptibles d'être transmis par les tiques pour en faire le diagnostic et la mise en place d’une cohorte prospective de suivi des patients pour une nouvelle fois améliorer les connaissances actuelles sur les maladies transmises par les tiques.
Pour rappel, la maladie de Lyme est transmise lors d’une morsure de tique infectée par une bactérie appelée Borrelia burgdorferi. La plupart des symptômes se caractérise par un érythème migrant qui peut être soigné via un traitement approprié. La maladie peut provoquer des douleurs articulaires durables, des troubles neurologiques sévères, la paralysie partielle des membres...