Santé. Une patiente devenue stérile a bénéficié au CHU de Nancy d’une intervention chirurgicale par voie robotique. Une opération couronnée de succès puisqu’en février dernier, la jeune femme donnait naissance à des jumeaux en pleine santé.
En mars 2014, Sandra est devenue la première patiente en Lorraine à bénéficier d’une intervention de pointe par voie robotique dans le cadre d’une réparation des trompes utérines. Devenue stérile en 2007 à la suite d’une contraception définitive (autrefois appelée ligature des trompes), la jeune femme à l’issue d’une séparation s’est remise en couple et a souhaité un nouvel enfant. Après s’être renseignée sur les possibilités auprès de différents professionnels, elle était orientée à la Maternité du CHRU de Nancy où son vœu allait pouvoir être exaucé.
La jeune femme a ainsi pu bénéficier d’une chirurgie utilisant des techniques de pointes et du robot dernière génération Da Vinci offrant « à la fois les avantages de la cœlioscopie (incisions de petite taille, récupération rapide) et ceux de la microchirurgie (utilisation d’un matériel très fin et meilleure qualité de la suture) » détaille le CHRU de Nancy. Après une hospitalisation sous anesthésie générale, l’intervention mini-invasive a permis à la patiente de recouvrer rapidement une fertilité naturelle. Trois mois plus tard, elle était spontanément enceinte de jumeaux et a donné naissance le 22 février dernier à des jumeaux une fille et un garçon à la Maternité du CHRU de Nancy. Le 22 juin prochain, le petit Gabin et la petite Charlie célèbreront avec leurs parents leur 4 mois !
Focus sur...
La contraception définitive (autrefois appelée ligature des trompes) consiste à obturer les trompes utérines soit en y posant un clip ou en les sectionnant à leur origine, soit en y plaçant des implants (petits ressorts). La décision d’une contraception définitive est préalablement soumise à un délai de réflexion de 4 mois et d’une information obligatoire sur son caractère définitif et irréversible. Malgré ces précautions, un certain nombre de patientes expriment des regrets et souhaitent après quelques années une nouvelle grossesse. Ces regrets interviennent le plus souvent parce que la contraception définitive a été décidée à un âge jeune, parce qu’un nouveau couple s’est formé, ou parce que la décision a été prise à un moment particulièrement difficile dans la vie de la patiente. Jusqu’à très récemment, recouvrer une fertilité naturelle relevait de deux principales techniques. La première technique est la microchirurgie qui nécessite une incision de 10 cm environ de l’abdomen, avec l’utilisation de pinces et de fils très fins sous microscope. La deuxième technique utilise la voie cœlioscopique qui a l’avantage de ne réaliser que de très petites incisions avec une récupération plus rapide pour la patiente. Cette deuxième intervention est toutefois extrêmement difficile et délicate et nécessite un chirurgien très expérimenté. La réparation est par ailleurs moins précise qu’en microchirurgie.
Source CHRU de Nancy