Cette saison, l’épidémie de grippe, qui s’est étendue sur neuf semaines a été particulièrement mortelle avec une estimation de près de 2,9 millions de consultations pour syndromes grippaux en médecine générale révèle l'Institut de veille sanitaire (InVS) dans une étude publiée cette semaine.
L'épidémie de grippe 2014/2015 restera dans les annales comme une épidémie de « forte ampleur » contribuant à une surmortalité hivernale record de 18.300 décès en France, selon le bilan définitif de l’Institut de veille sanitaire (InVS) publié vendredi 22 mai 2015. Un excès de mortalité qualifié par l'Institut comme le plus élevé depuis la mise en place du système d’évaluation de l’excès de décès hivernal, c’est-à-dire depuis l’hiver 2006-2007.
Comparé aux données historiques de Sentinelles et rapporté à la population, le nombre de consultations pour syndromes grippaux, au moment du pic ou sur l’ensemble de la période épidémique, est au 14e rang des valeurs les plus élevées observées ces 30 dernières saisons. Majoritairement dominée par des virus A/H3N2 (dans 55 % des cas), l’épidémie a ainsi amené 2,9 millions de personnes à consulter pour syndrome grippal. Parmi les victimes touchées par la grippe, les plus de 65 ans, qui représentent 90 % de cette surmortalité record, toutes causes confondues.
À savoir que cet excès qui a frappé la France a également été observé dans la plupart des 15 pays participant au projet européen de surveillance de la mortalité (http:// www.euromomo.eu/). Il a été estimé à 90 000 décès tous âges confondus et coïncide avec la circulation du virus grippal A (H3N2), mais également avec la survenue d’autres facteurs hivernaux, conclut l'INVS.