Ce mercredi 29 octobre était la journée mondiale contre l’AVC (Accident vasculaire cérébral), chaque année, en France environ 155 000 personnes sont victimes d’un AVC. La survenue d’un AVC reste une urgence d'autant plus que le patient ne dispose que de 4h30 pour recevoir un traitement adapté.
Un cas toutes les 4 minutes ! Les chiffres sur les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont implacables et évoquent une lourde réalité, en France chaque année environ 155 000 personnes sont victimes d’un AVC dont 6500 en Lorraine. Troisième cause de mortalité en France, il s'agit de la première cause de handicap acquis de l’adulte et la deuxième cause de démence. S’il concerne le plus souvent des personnes de plus de 75 ans, le taux de nouveaux cas enregistrés chaque année, stabilisé aux grands âges, augmente chez les moins de 65 ans. Cette maladie grave et de survenue brutale est classée première cause de décès chez la femme devant les cancers du sein.
La journée mondiale des accidents vasculaires cérébraux (AVC) organisée ce mercredi 29 octobre 2014 était l’occasion pour le ministère chargé de la santé de renouveler la campagne nationale d’information et de sensibilisation sur les AVC sur le thème de « AVC, agir vite c’est important », et pour l’Agence Régionale de Santé de la relayer au niveau régional en la complétant par une information sur les dispositifs de prise en charge existants. Les signes d’alerte de l’AVC et la conduite à tenir en cas d’apparition de ces signes. En effet, plus tôt l’AVC est détecté mieux il peut être pris en charge.
Les signes d'alerte et les bons gestes
La survenue d’un AVC doit être considérée comme une urgence, selon les données de l'ARS Lorraine, il s’agit d’un infarctus cérébral dans 85 % des cas, d’une hémorragie cérébrale dans 15 % des cas. À chaque minute qui s’écoule avant le traitement, le patient victime d’un AVC perd en moyenne 1,9 million de cellules cérébrales avec un risque de dégradation irréversible ou de décès augmente donc à chaque minute.
En cas d’apparition brutale de l’un de ces signes, que faire ? Un seul réflexe : appeler le 15. Seul le déclenchement du 15 permettra d’acheminer rapidement le patient vers la structure adaptée à sa prise en charge.
Parmi les dispositifs de prévention et de prise en charge en Lorraine celui d’un service de téléconsultation spécialisé en Télé-AVCTélésanté Lorraine a développé un système de télémédecine, «Odys», permettant de gagner du temps : le patient est amené dans le centre hospitalier le plus proche de sa localisation qui est équipé en télémédecine. Il bénéficie alors d’une téléconsultation avec un neurologue habilité et expert AVC situé dans un centre de référence, qui visualise à distance la vidéo du patient en haute définition, son dossier médical ainsi que son imagerie médicale. La décision thérapeutique est alors prise avec l’équipe médicale locale permettant au patient de recevoir son traitement, avec un gain de temps permis grâce à l’économie de transport. Actuellement, les sites équipés en télémédecine AVC sont les centres hospitaliers de Bar-le-Duc, de Verdun et de Neufchâteau. Ils sont reliés au centre expert situé au CHRU de Nancy par le biais d’Odys qui propose son expertise à distance. Le projet de télé-AVC est prévu pour un déploiement sur d’autres sites en région. Le dispositif a permis à ce jour 209 téléconsultations AVC réalisées de janvier 2013 à sept 2014 |
VIDEO : la vidéo de sensibilisation de l'agence régionale de santé
AVC, Vite le 15 ! from AVC, Vite le 15 ! on Vimeo.