Un couple était convoqué jeudi après-midi devant le tribunal pour avoir refusé de vacciner leurs deux enfants contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP). Le tribunal correctionnel d'Auxerre a ordonné la transmission à la Cour de cassation d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC).

Peut-on contraindre des individus, ou leurs enfants sur lesquels ils ont autorité, à se faire vacciner contre leur volonté ? Un couple d'Auxerrois comparaissait jeudi dans le cadre d'un procès inédit pour n'avoir pas fait vacciner leurs enfants de quinze mois et trois ans contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP).
La raison ? Une méfiance à l'égard des laboratoires pharmaceutiques et des éventuels effets secondaires des injections. « Il y a des études sérieuses qui sont menées aujourd’hui et qui prouvent que les vaccins peuvent rendre malades nos enfants plus que les protéger », considère Samia Larère sur France Info. « Il y a des adjuvants (dans ces vaccins) comme le mercure et l’aluminium qui sont dangereux. » Dans leur combat contre les vaccins, le couple est soutenu par la Ligue nationale pour la liberté des vaccinations.
Jeudi après-midi, l’avocat des parents a indiqué vouloir déposer une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur la libre vaccination. « Je veux poser la question au Conseil constitutionnel », a déclaré Me Emmanuel Ludot à France Info. « Est-ce que le droit à la santé permet à des parents de refuser une vaccination dite obligatoire? »
Pour avoir refuser d'accomplir les vaccins obligatoires de leurs enfants, les parents encourent une peine de deux ans de prison et 30.000 euros d’amende selon le Code Pénal.