Un pharmacien âgé de 27 ans est décédé jeudi soir au CHRU de Nancy d’une méningite foudroyante de type C. Quelques heures plus tard, un proche du défunt a été hospitalisé ce vendredi matin pour une suspicion de méningite.

L’Agence Régionale de Santé (ARS) de Lorraine a été avertie ce jeudi à 15 h 30 par le médecin responsable du SAMU 54 de la prise en charge d’un jeune homme de 27 ans qui présentait des signes évocateurs de méningite. « Ce jeune homme est décédé en début de soirée, il s’agit d’une méningite de type C » a confirmé aujourd’hui, Annick Dieterling, la directrice de l’ARS. Dans un tel cas et pour éviter la survenue de nouveaux cas, l’Agence Régionale de Santé en lien avec le service hospitalier et l’entourage proche et familial du jeune homme a identifié un certain nombre de personnes ayant été en contact étroit avec la victime. Au total, une dizaine d’entre elles ont donc été mises sous traitement antibiotique pour détruire les souches de méningocoques potentiellement présentes. Les investigations se poursuivent. En milieu d’après-midi ce vendredi, l’Agence Régionale de Santé a révélé qu’un jeune homme de 28 ans était actuellement hospitalisé au CHU de Nancy « nous en sommes au stade de suspicion de méningite, le cas n’est pas confirmé » a indiqué l’ARS. Hospitalisé vendredi matin, le patient a été placé sous antibiotique, il s’agit d’une connaissance du défunt avec lequel il était très proche et avec qui il était en contact ce week-end.
Peu de risques de transmission
Selon les autorités sanitaires, « le méningocoque est un germe fragile qui se transmet uniquement d’une personne à l’autre lors de contacts directs (face à face), proches (moins d’un mètre) et prolongés ou répétés (baiser, relations intimes...) ». « Le méningoque ne survit pas au milieu extérieur », a assuré la directrice de l’Agence Sanitaire. « L’idée c’est de rassurer ces personnes qui ont croisé le jeune homme en faisant leurs courses ou rencontré dans le train n’ont aucune chance d’être contaminé » a également souligné la directrice. Enfin, le risque de contracter la méningite dans l'officine du jeune homme, pharmacien de profession est écarté, ce dernier faisait des remplacements et n’était pas en période de travail ces derniers jours, il ne s’est donc pas retrouvé derrière un comptoir de pharmacie.
Un numéro vert mis en place
Pour faire disparaitre le virus, les patients potentiellement infectés sont pris en charge avec un traitement antibiotique pour détruire les souches de méningocoques présentes dans leur organisme. L’ARS a également mis en place en lien avec le CHU de Nancy un numéro vert (0800 255 025) afin de répondre aux personnes qui pensent avoir été en contact étroit avec le jeune homme qui est décédé. Ce numéro est gratuit.
VIDÉO - "Un cas de méningite foudroyante à Nancy" - Interviews du Professeur Thierry May, chef du service des maladies infectieuses et tropicales et de Annick Dieterling, Directrice de la Santé Publique à l'ARS de Lorraine.