Santé. Des chercheurs de l’Inserm et de l’Université Lille dirigés par David Blum chargé de recherche à l’Inserm ont dévoilé mercredi les résultats d'une étude sur les effets de la caféine sur la maladie d’Alzheimer.

Publiés dans la revue américaine Neurobiology of Aging, les travaux des chercheurs franco-allemande renforcent l’idée d’un effet protecteur de la caféine sur certaines pathologies cérébrales. Le Dr. David Blum, du laboratoire « Alzheimer & Tauopathies » de l’unité mixte de recherche 837 (Inserm/Université Lille 2/Université Lille Nord de France) dirigée par le Dr. Luc Buée vient de montrer à travers cette étude menée sur la souris, qu’une consommation habituelle de caféine prévient des déficits de mémoire et de certaines modifications de la protéine Tau. Pour parvenir à ce résultat, de jeunes souris génétiquement modifiée qui développaient une neurodégénérescence liée à la protéine Tau, ont reçu durant 10 mois de la caféine par voie orale, l'équivalent pour l'être humain de deux tasses par jour.
« Les souris traitées par la caféine ont développé une pathologie moins importante du point de vue de la mémoire, des modifications de la protéine Tau mais également de la neuro-inflammation » explique David Blum, chargé de recherche à l’Inserm. Selon les charcheurs cette étude fournit la preuve expérimentale d’un lien entre consommation de caféine et les pathologies liées à la protéine Tau dans un modèle de neurodégénérescence de la maladie d’Alzheimer. Cette étude indique également que la caféine agirait sur différents dysfonctionnements cérébraux impliqués dans la maladie d’Alzheimer pour exercer ses effets bénéfiques.
Avec plus de 800 000 personnes atteintes en France, la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées représentent la première cause de perte des fonctions intellectuelles liée à l’âge. Avec cette découverte, les chercheurs espèrent la mise sur pied rapide un essai clinique pour tester l'effet protecteur de la caféine chez des patients atteints de la maladie d’Alzheimer.