SANTÉ. Alors que la fête de Mardi Gras bat son plein, l’UFC-Que Choisir a publié ce lundi les résultats d’une étude consacrée aux kits de maquillage et produits de déguisements. Traces de métaux lourds, perturbateurs endocriniens... l'association évoque de nombreuses insuffisances réglementaires et réclame un renfort de la réglementation.
En plein essor du marché du maquillage pour enfants, l’association UFC-Que Choisir a passé au crible la composition de différents kits de maquillage pour Carnaval (dix produits) et des coffrets de maquillage pour petites filles (8 produits). Les résultats montrent de « réels problèmes de sécurité en raison de la plus grande sensibilité des enfants aux substances qu’ils contiennent, mais aussi parce que ces cosmétiques peuvent rester en contact avec la peau des journées entières multipliant ainsi l’effet de ces substances ». À commencer par des perturbateurs endocriniens dans la moitié des produits testés pour lesquels l’association observe « des parabènes à longue chaîne utilisés comme conservateurs dans 9 produits sur 18 ».
Ce n’est pas tout, la revue spécialisée relève la présence très contestée des parfums allergisants dans cinq des produits testés, parmi ceux-ci un brillant à lèvre « (qui) bat tous les records avec une concentration d’allergènes 140 fois supérieure à la valeur limite imposant leur étiquetage ». Plus grave encore, l'UFC-Que Choisir révèle que des pigments chargés en métaux lourds dans 5 produits ont été observés, « seules trois références sont totalement exemptes de traces de métaux lourds, au rang desquels le plomb et le nickel sont les plus problématiques ». Un maquillage-fond de teint cumule même 3 métaux lourds : plomb, nickel et cobalt.
Le magazine dénonce « une politique du laisser-faire parfaitement inacceptable » et presse d'ores et déjà les autorités européennes de renforcer la réglementation et exige des fabricants qu’ils retirent de leurs formulations les composés incriminés.
