SANTÉ. À l’occasion de l’Edition 2014 de la Journée Mondiale contre le cancer le 4 février, l’Organisation mondiale de la santé tire la sonnette d'alarme sur l'évolution de la maladie dans son « Rapport sur le cancer dans le monde 2014 ».

Dans son rapport intitulé « World Cancer Report 2014 », l'OMS prédit une hausse considérable du nombre de patients atteints de la maladie à travers le monde notamment dans les pays en développement, avec près de 22 millions de nouveaux cas annuels attendus à l’horizon 2030, contre 14 millions en 2012, selon un rapport mondial de l’OMS publié lundi 3 février.
« La bataille mondiale contre le cancer ne pourra se gagner avec les seuls traitements, ll faut mettre en œuvre d’urgence des mesures de prévention efficaces pour éviter une crise du cancer » estime dans son rapport le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC/IARC), une agence spécialisée de l’OMS, basée en France, à Lyon, réalisé avec l’aide de 250 experts originaires de 40 pays.
Les chiffres sont éloquents, en 2012, le nombre de personnes atteintes par la maladie a augmenté pour atteindre environ 14 millions de nouveaux cas par an, et le chiffre devrait encore croître pour atteindre les 22 millions par an au cours des vingt prochaines années. . Sur la même période, les décès par cancer devraient aussi augmenter, passant d’environ 8,2 millions par an à 3 millions par an. Globalement, en 2012, les cancers les plus fréquemment diagnostiqués sont ceux du poumon (1,8 million de cas, soit 13,% du total), du sein (1,7 million de cas, ou 11,9 % du total), et du côlon-rectum (1,4 million, soit 9,7 % du total). Les causes les plus fréquentes de décès par cancer sont les cancers du poumon (1,6 million de décès, soit 19,4 % du total), du foie (0,8 million, 9,1 % du total), et de l’estomac (0,7 million, 8,8 % du total).
Pourtant explique l'OMS, près de la moitié de tous les cancers pourraient être évités si les connaissances actuelles étaient correctement mises en œuvre. « Les leçons tirées des mesures de lutte contre le cancer dans les pays à revenu élevé montrent que la prévention fonctionne, mais que la promotion de la santé seule ne suffit pas. Une législation adaptée joue un rôle important dans la réduction de l'exposition et des comportements à risque », souligne le rapport.